Renée Defrance (LO) : « Faire entendre le camp des travailleurs ! »

Fidèle au rendez-vous des urnes, « Lutte ouvrière » sera présente dans les treize régions les 6 et 13 décembre. En Provence-Alpes-Côte d’Azur, Isabelle Bonnet, comme en 2010, en est la tête de liste. Dans le Var, c’est la Toulonnaise Renée Defrance, aux côtés de Jean-Michel Ghiotto, qui portera la voix de son parti. Autant dire celle « des travailleuses et des travailleurs ».

Quel est le principal message de votre campagne ?

C’est celui de notre slogan : « Faire entendre le camp des travailleurs » ! Nous voulons faire entendre leur révolte et défendre leurs intérêts et leurs revendications. Qu’ils ne soient pas réduits à choisir entre les partis institutionnels ou l’abstention. La droite et l’extrême droite ont des frontières de plus en plus poreuses. Ce sont des partis anti-ouvriers et réactionnaires. Le PS, lui, veut nous faire croire à l’intérêt général mais ce sont les intérêts de la bourgeoisie qu’il défend. Ses déclarations d’amour aux patrons pleuvent !

Et le Front de gauche ?

Le Parti de gauche et le Parti communiste se démarquent de la politique du gouvernement. Mais ils ne s’adressent pas spécifiquement aux travailleurs. Et ne défendent pas leurs intérêts dans ce qu’ils ont de fondamentalement opposés à ceux de la bourgeoisie.

Avez-vous un programme pour la Région ?

Personne ne peut avoir la naïveté de penser que, même s’il y avait des élus communistes révolutionnaires, ceux-ci pourraient peser sur la gestion des Régions, ces assemblées de notables. De toute façon, les conseils régionaux ont bien peu de prérogatives et surtout des moyens et des budgets limités. Les concurrents des différentes listes auront beau mettre en avant tel ou tel projet régional et faire de la démagogie à ce sujet, au lendemain du premier tour, tous les commentaires porteront sur la répartition des votes entre les formations politiques. Donc les élections régionales constituent une occasion de s’exprimer politiquement. Mais les solutions que nous défendons, comme l’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans perte de salaire, ne peuvent être apportées qu’à l’échelle nationale.

Avez-vous rencontré des difficultés pour financer la campagne ?

Comme d’habitude, nous avons ouvert une souscription auprès de nos militants. Et comme lors des élections précédentes, nous serons présents à la porte des entreprises. Discuter avec les travailleurs reste au cœur de notre campagne.

Que ferez-vous si vous n’êtes pas présents au second tour ?

Nous déciderons au vu des résultats.