Manifestations à Nantes : La jeunesse en colère09/06/20202020Brèves/medias/breve/images/2020/06/blm_0.jpg.420x236_q85_box-0%2C127%2C1240%2C824_crop_detail.jpg

Brève

Manifestations à Nantes

La jeunesse en colère

Illustration - La jeunesse en colère

Samedi 6 juin plus d'un millier de personnes ont manifesté dans le centre ville de Nantes en écho à la mobilisation qui se poursuit depuis deux semaines aux États-Unis. Lundi 8 juin, à nouveau, à l’appel du collectif « Black Lives Matter » de Nantes, 3000 personnes ont crié leur colère face au racisme et aux violences policières. Des pancartes, brandies en grand nombre, dénonçaient notamment le meurtre de George Floyd aux États-Unis ou celui d’Adama Traoré en France en 2016.

En faisant étape au « Mémorial de l’esclavage », situé sur ces quais de la Loire où étaient débarquées les immenses richesses, produits du travail des esclaves noirs des plantations d’Amérique, qui firent la fortune de la bourgeoisie à Nantes et ailleurs, la manifestation a aussi rappelé que le racisme trouve sa source dans l’exploitation. Le racisme a servi de justification à la traite des Noirs et à l’esclavage, aux conquêtes coloniales et à la domination impérialiste. Le poison qu’il distille, celui de la division entre les exploités, sert encore aujourd’hui au maintien d’un ordre social fait d’exploitation, de misère et d’injustice.

La plupart du temps, aux Etats-Unis comme en France, les policiers sont couverts et protégés par leur hiérarchie et par le gouvernement, car ils constituent le bras armé qui défend l’ordre social injuste en place. Du fait de son rôle de maintien de l’ordre, la police ne peut qu’être gangrenée par les pires préjugés, qu’ils soient racistes ou sexistes, et il n’y aura pas de bonne police dans la société capitaliste.

Alors, il faut espérer que le combat engagé ces jours derniers contre le racisme et les violences de la police se poursuive, qu’il s’amplifie et qu’il s’attaque à la racine du mal, au capitalisme lui-même.

 

Partager