Brève

Démission du maire de Saint-Brévin

La mauvaise graine et ceux qui l’arrosent

Démission du maire de Saint-Brévin : La mauvaise graine et ceux qui l’arrosent
La mauvaise graine et ceux qui l’arrosent

Tant que les zémouriens ou lepénistes s’agitaient pour empêcher le déplacement d’un centre d’accueil pour migrant à l’intérieur de la commune de Saint-Brévin, la presse nationale trouvait cela tellement banal, qu’elle n’en parlait quasiment pas. Même lorsque les voitures du maire ont été incendiées une nuit par un cocktail molotov cela n’a pas fait la Une des journaux nationaux télévisés ou autres. La violence xénophobe et raciste s’est banalisée avec la bienveillante sollicitude des maîtres de cette société : ils préfèrent orienter la colère qu’ils constatent dans le pays contre les plus démunis de peur qu’elle se retourne contre eux, les profiteurs de ce système.

L’extrême droite peut se sentir en confiance quand le gouvernement mène, au fond, une politique similaire à Calais ou encore à Mayotte en envoyant les CRS crever les tentes ou les cabanes des migrants, les expulser à coup de matraque et les traiter comme des criminels.

L’évènement, dans cette affaire, a été provoqué par la décision du maire de démissionner. C’est vrai que les élus des communes sont soumis plus que les autres aux conséquences du pourrissement de la société avec tout ce que cela entraîne de violences et de haine. Mais le scandale n’est pas dans la démission du maire. Il est dans la continuation d’une politique qui vise à opposer entre eux les perdants du capitalisme : ceux qui n’ont que leur travail pour vivre.

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