Communiqué d'Eddy Le Beller08/04/20202020Communiqués/static/common/img/contenu-min.jpg

Communiqué

Chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire

Communiqué d'Eddy Le Beller

Depuis le 18 mars, les secteurs de production du chantier naval de Saint-Nazaire ont cessé progressivement toute activité. Ce qui est apparu comme évident pour tous les salariés des chantiers ne l’a pas été pour la direction. Et c’est en cessant spontanément le travail que les salariés, sous-traitants ou employés directement par le chantier, ont imposé que le confinement s’impose logiquement sur ce site où se côtoient dans la plus grande promiscuité près de 9 000 travailleurs.

Près de 3 semaines plus tard, la direction des chantiers naval vient de mettre en place un plan pour que cette interruption ne lui coute rien, ou presque, et que la production interrompue ces jours passé soit récupérée au plus vite dès le redémarrage de la production.

Des organisations syndicales qui n’ont aucun élu dans le collège ouvrier (le plus impacté par le confinement car ne pouvant pas bénéficier du télétravail ) ont signé vendredi dernier un accord d’entreprise qui permet à la direction de prendre à chaque salarié qui subit cette période de fermeture, au maximum, 7 jours de RTT, plus 5 jours pris sur les congés payés de l’été prochain, plus 3 jours épargnés en faisant des heures supplémentaires et enfin 10 jours de congés épargnés au fil du temps. Soit au total plus d’un mois de congé à passer confiné à la maison !

Quant au chômage partiel qui complètera ce dispositif si besoin, il ne sera rémunéré qu’au minimum, donc avec une perte sèche de 16% de salaire pour les travailleurs concernés.

Au total, ce dispositif qui peut permettre de prendre sans l’accord du salarié concerné jusqu’à 25 jours de ses congés répond aux souhaits exprimés de la direction. Il s’agit pour elle de reporter simplement la production sans frais supplémentaire. Cette entreprise détenue par l’Etat donne le ton de ce que s’apprête à faire le gouvernement pour venir au secours des capitalistes : faire peser tout le coût de la crise sanitaire sur les épaules du monde du travail.

Pour Lutte ouvrière
Eddy Le Beller, porte parole régional de Lutte ouvrière
technicien confiné du Chantier naval

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