Réponse de Nicolas Bazille15/02/20212021Communiqués/medias/communique/images/2021/02/44_CHU.jpg.420x236_q85_box-4%2C0%2C1013%2C567_crop_detail.jpg

Communiqué

Au collectif Stop-tranfert-CHU-Nantes

Réponse de Nicolas Bazille

Illustration - Réponse de Nicolas Bazille


Bonjour,

Je souhaite d’abord apporter mon soutien fraternel en tant que travailleur et militant de Lutte ouvrière aux soignants qui sont en première ligne pendant cette épidémie, qui met en évidence les choix criminels pris depuis des dizaines d’année dans le secteur de la santé.

Depuis 40 ans, la politique des gouvernements successifs a été de réduire les moyens accordés à l’hôpital public. Pour faire face à une crise démarrée au milieu des années 70 et pour venir au secours des profits de la grande bourgeoisie, ces gouvernements n’ont eu de cesse de mettre des milliards d’euros de fonds publics au service des plus riches au détriment de tous les services publics.

Dans cette logique, la construction du nouvel hôpital à Nantes vise plusieurs objectifs : réaliser des économies à long terme en réduisant le personnel et le nombre de lits ; à court terme, assurer de substantiels bénéfices aux grands groupes de travaux publics qui se partagent ces marchés et aux banques qui en assurent le financement. L’intérêt de la population n’est pas pris en compte dans ce type de projet. Ce n’en est qu’un prétexte.

Réduire le nombre de lits et les effectifs du personnel hospitalier, quand l’actuelle pandémie souligne au contraire le côté criminel d’une telle politique, est un scandale qui se manifeste partout et pas seulement à Nantes. Il est nécessaire de protester contre cette politique.

C’est pourquoi je suis totalement solidaire de tous les salariés, hospitaliers ou autres, qui manifestent pour défendre les intérêts du monde du travail et j’ai participé régulièrement aux mobilisations organisées pour protester contre ce projet de nouvel hôpital qui sacrifie l’intérêt général aux intérêts privés. C’est la riposte massive du monde du travail qui permettra de mettre un frein à l’insatiable soif de profit des possédants, à l’hôpital comme ailleurs.

Evidemment, certains politiciens dont les partis ont mis en œuvre la politique d’austérité contre le monde du travail, tentent de se saisir des protestations populaires pour redorer leur blason au sein de la population. Nous n’avons aucune illusion sur la sincérité de ces individus, de droite comme de gauche, écologistes ou pas, qui manifestent aujourd’hui contre ce projet sans remettre en cause la domination du grand capital sur la société. En position de décider ils mèneraient la même politique que les autres, comme ils l’ont toujours fait.

C’est pourquoi, à Lutte ouvrière, notre confiance dans l’avenir s’appuie sur la capacité des travailleurs à proposer une autre logique que celle du profit. Nous sommes les créateurs de toutes les richesses, nous sommes le nombre et tôt ou tard nous saurons mettre notre force en mouvement pour faire prévaloir les intérêts du monde du travail contre tous les parasites qui prospèrent sur le dos de toute la société.

Nicolas Bazille,
Porte parole à Nantes
de Lutte ouvrière.

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