Maryse Brutout, candidate Lutte Ouvrière sur la troisième circonscription08/06/20222022Presse/medias/articlepresse/images/2022/06/Maryse.jpg.420x236_q85_box-0%2C50%2C960%2C590_crop_detail.jpg

Article de presse

Sarthe

Maryse Brutout, candidate Lutte Ouvrière sur la troisième circonscription

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Maryse Brutout, candidate Lutte ouvrière aux élections législatives 2022 sur la 3e circonscription de la Sarthe. ©Le Petit Courrier – Olivier Jauna

Maryse Brutout, 62 ans, secrétaire médicale à la retraite, se présente en tant que candidate Lutte Ouvrière à ces élections législatives sur la 3e circonscription de la Sarthe.

Elle s’était présentée lors de la même élection en 2017 en tant que suppléante de Thomas Hubert, toujours sous la bannière de Lutte Ouvrière où elle milite « avec les copains depuis 17 ans ». (...). La candidate réside depuis une vingtaine d’années au Grand-Lucé, après avoir vécu au Mans.

« Mon père était ouvrier agricole saisonnier, ma mère était agent hospitalier de nuit dans une annexe de l’hôpital de Tours. Avec ma sœur et mon frère, on n’a pas été malheureux, mais on sait ce que c’est de faire attention. J’aurais voulu faire des études, mais j’ai dû me mettre à travailler, après avoir fait un peu d’intérim, notamment à EDF. J’ai effectué toute ma carrière en tant que secrétaire médicale au laboratoire du pôle santé sud au Mans ». 

Elle poursuit. « Quand je suis partie à la retraite, après y avoir passé 37 ans, mon salaire était de 1686 euros nets. Avec ce genre de rémunération et tous les montants inférieurs, on est tenus à la gorge, on doit compter en permanence. On essaie de mettre 30 ou 50 euros de côté, mais comment fait-on lorsqu’il faut emmener faire réparer sa voiture ou pour faire face aux imprévus ? De nombreux jeunes doivent choisir entre se nourrir et se loger, c’est révoltant.» (...) « ceux qui produisent et font tourner les entreprises sont ceux qui vivent le plus mal, quand les actionnaires qui ne font rien de productif se goinfrent. Trouvez-vous normal que des personnes qui travaillent doivent dormir dans leur voiture ? »

Selon elle, le temps de l’action est venu. « Mes parents évoquaient un certain fatalisme, estimant que c’est comme ça, dans la vie il y a des petits, et il y a des gros. Cette injustice m’a toujours révoltée, cette mentalité et ce monde-là nous mènent au chaos, nous y sommes déjà avec toutes ces guerres, et toute cette misère. Notre programme est un programme de lutte. La réélection d’Emmanuel Macron et les députés au pouvoir ne font qu’entretenir ce système qui vise à sauvegarder les intérêts de la classe bourgeoise ».

Elle préconise notamment une indexation des salaires « en lien avec le coût de la vie. Cet argent, on le prend sur les profits. Pourquoi on n’aurait pas un contrôle sur les comptes des entreprises pour savoir où va l’argent ? »

Maryse Brutout souhaiterait « que les travailleurs se politisent davantage, si on veut changer les choses. Il faut accroitre la conscience politique et sociale ». Elle est partisane « d’un travailler moins, mais travailler tous, sans baisse de salaire. Il y a je ne sais combien de millions de chômeurs et on va nous faire travailler jusqu’à 65 ans ? »

La désertification médicale la révolte également. La Lucéenne voudrait que les professionnels de santé s’installent dans les zones délaissées en début de carrière, à l’instar des enseignants.

Maryse Brutout a pour suppléante Caroline Dérec, mancelle, qui exerce la profession d’enseignante-chercheuse.

Olivier Jaunay Publié le 7 Juin 22 à 13:40 

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