Catherine Brun (Lutte ouvrière) : « Seuls les combats changent les choses »30/05/20172017Presse/medias/articlepresse/images/2017/05/Catherine_Brun.jpg.420x236_q85_box-0%2C162%2C756%2C588_crop_detail.jpg

Article de presse

Sur la troisième circonscription de l'Isère

Catherine Brun (Lutte ouvrière) : « Seuls les combats changent les choses »

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Catherine Brun se présente sur la troisième circonscription au côté de l’Échirollois Jean-Pierre Blondel, technicien en environnement.

Comme ses collègues de Lutte Ouvrière, Catherine Brun n’y va pas par quatre chemins au moment de qualifier le monde politique en particulier, le monde tout court en général. Il y est souvent question "d’enfumage", de "combats" et surtout, "de révolte contre cette société au service des puissants".

« Ce n’est pas une majorité au parlement qui fera changer les choses mais les grèves, les manifs »

Législatives ou pas, Catherine Brun reprend les mots de Nathalie Artaud, candidate à la présidentielle, comme si le périmètre de l’élection n’avait aucune importance au regard de ce qu’elle dénonce : "Ce n’est pas avec une majorité de députés que l’on pourra changer les choses, on a vu que l’union de la gauche, c’était de l’enfumage". Seules "les grèves et les manifestations" trouvent grâce à ses yeux qui regardent le gouvernement Macron avec la même sévérité que les autres partis politiques : "Il prétend renouveler la vie politique ? Mais c’est un jeune arriviste qui veut taper dur contre le Code du travail par ordonnance. Il veut juste permettre de lever les dernières contraintes pour permettre aux capitalistes d’exploiter les travailleurs. Il souhaite 60 milliards d’économie d’argent public ? Voilà des arguments pour la fermeture des bureaux de poste à Grenoble ou les menaces sur le centre de santé de la Villeneuve » (où elle réside). "Pire, prédit-elle, ce gouvernement alimentera la colère des gens contre le pouvoir que le Front National, un danger mortel, tentera de capter".

« Mélenchon ? De l’enfumage »

Elle martèle : "Nous voulons préparer dans les têtes les combats à mener demain, les explosions de colère arrivent sans crier gare". Et même si Nathalie Artaud n’a recueilli que 0,65 % des suffrages au premier tour,
Catherine Brun assure que "les idées de Nathalie Artaud avancent chez les travailleurs". Visiblement moins vite que les profits des entreprises du CAC 40 "amassés par la surexploitation des travailleur". Visiblement moins haut que l’insoumis Jean-Luc Mélenchon "qui ne prépare pas aux batailles, qui dit seulement “faites-moi confiance”. C’est de l’enfumage". L’Europe ? Pas mieux. "On parle beaucoup des méfaits de l’Europe, de l’Allemagne, mais on ne remet jamais en cause ces capitalistes bien français qui ont soif de profits". Elle, qui imagine "de nouveaux mai 1968", en appelle pour le premier tour des législatives à "ceux  qui ont voté Nathalie Artaud et ceux qui ont cru voter utile". Comme d’autres, Catherine Brun se présente donc à une élection à laquelle elle croit moins que ces combats qu’elle mène depuis quarante ans.

J.-B.V.

"Je sens beaucoup d’inquiétude chez les élèves auxquels j’enseigne l’histoire-géo en collège dans une zone d’éducation prioritaire ; ce sont des mômes extrêmement chaleureux, frais, mais ils ont peur du chômage".

Catherine Brun, candidate aux législatives

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