Brève
Amazonie
Petrobras, même pas peur des risques de marée noire !

Une étude parue dans la revue Nature Sustainability tire la sonnette d’alarme sur les risques liés au projet d’exploration pétrolière prévu dans la marge équatoriale brésilienne, au large de l’État d’Amapá, voisin de la Guyane. Réalisée par des chercheurs de l’Université fédérale d’Amapá (UNIFAP), de l’Institut national de recherche amazonienne (INPA) et d’autres partenaires, elle montre qu’en cas de fuite, une marée noire pourrait s’étendre jusqu’à 132 kilomètres en seulement trois jours.
Elle contredit les prévisions du plan anti marée noire que Petrobras a présenté pour obtenir l'autorisation de prospecter dans l'Amapa.
Une pollution toucherait directement les zones protégées insulaires et côtières, les mangroves, les zones humides et la faune emblématique, notamment le jaguar, ainsi que les ressources naturelles qui font vivre les populations locales. Et elle s'étendrait à la Guyane voisine notamment par l'océan, ce qui impacterait la pêche.
Le chercheur Philip Fearnside (INPA) souligne que la profondeur du puits envisagé qui est de près de 2,9 km, rendrait toute opération de confinement de la pollution extrêmement complexe. Et il fait la comparaison avec la catastrophe du golfe du Mexique en 2010, qui avait nécessité plus de cinq mois d’efforts pour être maîtrisée.
Les capitalistes sont prêts à nous promettre n'importe quoi, en prenant bien des risques, et quand les catastrophes arrivent, ils font tout pour ne pas payer la facture. Il est grand temps que les travailleurs les empêchent de nuire.