Pays de Montbéliard : Collèges saturés, élèves sacrifiés04/07/20182018Brèves/medias/breve/images/2018/07/college_lou_blazer_Mtb2.jpg.420x236_q85_box-0%2C37%2C400%2C262_crop_detail.jpg

Brève

Pays de Montbéliard

Collèges saturés, élèves sacrifiés

Illustration - Collèges saturés, élèves sacrifiés

Depuis plusieurs semaines, les enseignants ont organisé des actions et participé massivement à des journées de grève pour dénoncer les conditions d’accueil et d’enseignement dans les collèges.

À Montbéliard, le collège Lou Blazer, ouvert il y a quatre ans après la fermeture des deux collèges du quartier de la Petite Hollande, a dû accueillir 200 élèves supplémentaires depuis son ouverture, et compte tenu des effectifs dans les écoles élémentaires du quartier, ce nombre devrait encore augmenter dans les années qui viennent. Au problème des moyens humains d’encadrement et d’enseignement qui n’ont pas suivi s’ajoute le problème du manque de place. Chaque mètre carré est utilisé pour faire cours et les salles prévues pour des activités innovantes comme la salle des débats, la salle multimédia ou les salles réservées aux activités de tutorat seront utilisées pour faire classe. Il est même envisagé de réquisitionner la salle de cantine des enseignants !

À Sochaux, le collège Jouffroy d’Abbans, qui a dû accueiliir les élèves de Grand-Charmont suite à la fermeture de ce collège, n’est pas mieux loti avec ses 800 élèves. Devant la colère des profs, la solution trouvée a été de transférer des élèves à Étupes, où la colère a été transférée aussi à la perspective des difficultés à venir.

Le collège Guynemer de Montbéliard est plein comme un œuf, et celui de Bethoncourt, vétuste, attend toujours la construction d’un nouvel établissement dont l’ouverture était prévue… en 2011. Le terrain choisi attend encore d’être viabilisé.

À défaut d’une éducation de qualité, les élèves de ces quartiers populaires pourront au moins apprendre une leçon : s’ils veulent refuser l’avenir que cette société leur réserve, ils devront le faire en luttant aux côtés de tous les laissés pour compte.

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