Il n'est pire sourd...

Mercredi, le directeur national de l'Office national des forêts réunissait 200 cadres à l'Enstib d'Épinal (École nationale supérieure des technologies et des industries du bois).

Des représentants syndicaux s'y étaient donné rendez-vous pour protester une fois de plus contre la réforme engagée en 2002 qui amoindrit le rôle de l'ONF au profit du privé. Ils dénoncent une marche vers la privatisation. Le directeur est arrivé en catimini, sous escorte, et s'est bouclé dans l'amphithéâtre avec ses cadres, ignorant les représentants syndicaux qui voulaient lui lire une déclaration. Il ne restait à ces derniers, pour se faire entendre, que la possibilité de tambouriner sur les murs.

Ils ont dénoncé « la privatisation du service, occasionnant un retour au Moyen-Âge dans la gestion des forêts ». Ce retour au Moyen-Age n'est pas une réalité que dans la gestion des forêts, c'est vrai de toute la société. Les forestiers ont raison de montrer à ces directeurs de quel bois ils se chauffent.