Les conséquences de l’augmentation des cadences

L’article de L’Alsace parle de « 3000 salariés » à la Sovab qui produit le Master de Renault.

Il n’y a en fait que 2123 CDI. Les autres ce sont  800 intérimaires qui sont licenciés dans les périodes creuses. C’est aussi la centaine d’apprentis, dont on nous dit qu’ils prouvent l’implication « volontariste » de la Sovab dans l’insertion des jeunes, un responsable disant : « nous ne prenons des apprentis que si nous avons des missions précises à leur confier ». En fait, pas de « volontarisme » là-dedans, mais plutôt le souci que chaque apprenti, payé moins cher qu’un CDI, effectue un travail réellement rentable pour la Sovab. Il n’est d’ailleurs pas non plus précisé que quasiment aucun de ces apprentis ne sera embauché à l’issue de sa formation, et qu'un autre lui succédera !

En 2001 la Sovab produisait 520 camions par jour avec 3 400 travailleurs, aujourd’hui 660 avec, avec moins de monde, un peu plus de 3 000.  

Ce résultat n’est pas seulement dû aux innovations techniques, mais bien aussi à l’intensification de l'exploitation des travailleurs.