Alès (Gard) : Les aides à domicile en colère02/05/20232023Brèves/medias/breve/images/2023/05/image_44.png.420x236_q85_box-0%2C38%2C488%2C312_crop_detail.png

Brève

Alès (Gard)

Les aides à domicile en colère

Illustration - Les aides à domicile en colère

Le 13 avril 2023, 10 aides à domicile de l’Association protestante de service (APS Cévennes) se sont mises en grève lors de la douzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites pour demander une revalorisation salariale. 

Leurs conditions de travail sont éprouvantes. Elles doivent être disponibles de 8h à 20h avec des plannings souvent en pointillés, souvent sans pause durant 6h consécutives. 

Les remplacements d’urgence sont fréquents et tout refus conduit à l’impossibilité de consulter son planning et à un appel de l’administration qui demande à l’agent de justifier sa décision. L’annualisation du temps de travail conduit à des semaines à rallonge et les heures supplémentaires ne sont payées qu’en fin d’année ! C’est sans parler des congés dont les dates sont validées au bon vouloir de la direction. 

A cela s’ajoute une rémunération au smic. Les indemnités kilométriques sont passées de 35 à 38 cts/km, ce qui est « sensé » compenser la hausse des prix de l’essence. La revalorisation salariale accordée par l’Etat après la pandémie a surtout profité aux cadres dont la rémunération a été généreusement valorisée. Une employée faisait part du fait que son salaire n’avait augmenté que de 60 euros en 18 ans de travail. 

Pour clore le tout c’est le départ à la retraite qui s’éloigne. Alors ces travailleuses indispensables pour le quotidien du bien des personnes âgées ou présentant un handicap et très souvent isolées ont de quoi être en colère. On ne peut que souhaiter qu’elles mettent leurs forces et leur courage quotidiens au service de leur lutte pour obtenir par la grève, les conditions de travail et les salaires qu’elles méritent. 

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