Urgences intermittentes

L’annonce était redoutée pour le week-end du 21 et 22 avril : faute de personnel médical suffisant, les urgences de Fontenay-le-Comte sont fermées trois jours, celles des Sables-d’Olonne un jour.

Déjà dans la semaine, les urgences de Fontenay avaient fermé une nuit et celles de La Roche 3 heures en pleine journée, une première de mémoire de soignants !

Au manque de personnel médical chronique s’ajoute l’application de la loi Rist début avril. Cette loi, du nom d’une députée Renaissance, présentée comme un moyen d’enrayer l’explosion des coûts du personnel intérimaire dans la santé, plafonne la rémunération des médecins assurant les gardes en intérim. Ce recours à l’intérim, utilisé un peu partout par les directions des hôpitaux, est certes une façon choquante de compenser la pénurie en organisant une sorte de marché des praticiens. La loi Rist limite et encadre cette pratique, mais sans régler le problème de la pénurie du personnel soignant ni donner plus de moyens aux hôpitaux.

La Fédération hospitalière de France des Pays de la Loire, début avril, indiquait s’être préparée à « un risque de fermetures ponctuelles, totales ou partielles » au sein de la région !

Le délabrement de la santé s’aggrave sous l'action consciente des pouvoirs publics ; il est nécessaire d'exiger "des moyens pour la santé, pas pour les financiers" !