Grenoble : Six semaines de grève du nettoyage07/04/20242024Brèves/medias/breve/images/2024/04/Elior-Grenoble.jpg.420x236_q85_box-0%2C710%2C4032%2C2978_crop_detail.jpg

Brève

Grenoble

Six semaines de grève du nettoyage

Illustration - Six semaines de grève du nettoyage

“Elior - Derichebourg a voulu nous virer mais c’est nous qui les dégageons !” disait une gréviste lors de la reprise du travail. 

A moins d’une trentaine, unies et déterminées,  les grévistes, des femmes et quelques hommes de ménage, qui nettoient les bureaux des administrations à Grenoble, ont fait reculer un grand groupe, Elior, récemment repris en main par Derichebourg et l’Etat, le donneur d’ordre.

Par mesure d’économies, ces patrons espéraient qu’une douzaine de femmes de ménage acceptent des mutations forcées, à plus de 55 ans, avec des changements d’horaires et des rallonges en temps de transports. Le 23 février, la réaction a été à la hauteur du mépris de la direction : grève immédiate, tous ensemble sur les cinq sites impactés. La grève, dynamique et bien couverte par les médias, a eu raison des patrons qui au bout de trois semaines, ont reculé en annulant les mutations tout en se retirant de ces chantiers. La grève a encore duré trois semaines, mais Elior dans un esprit revanchard, n’a pas cédé sur le paiement des jours de grève et n’a reculé devant aucune méthode d’intimidation : lettre de menace de licenciements, recours illégal à l’embauche de CDD pour remplacer les grévistes, envoi de chefs provocateurs pour filmer les grévistes…Malgré cela, les grévistes ont tenu bon, en se réunissant tous les jours, en élisant un comité de grève et en prenant leurs décisions démocratiquement.

Vendredi 5 mars, la reprise du travail s’est faite la tête haute face à des chefs dans leurs petits souliers et avec l’accueil chaleureux des salariés de l’Etat.

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