Manque de personnel

CHACUN SON MÉTIER, ET LES MALADES SERONT MIEUX SOIGNÉS

En Pneumologie, des lits sont fermés depuis des mois, par manque de médecins. La direction prend ce prétexte pour envoyer les infirmières et les aides-soignantes de Pneumo boucher des trous dans les autres services. Notre travail, c’est de soigner les patients de Pneumo. Qu’elle nous laisse le faire, et qu’elle s’occupe plutôt de recruter des médecins et du personnel de Suppléance.

PINOCCHIO

Dans les services en sous-effectif permanent, les cadres comptent sur les infirmières de Pneumologie pour faire office de Suppléance. Mais il arrive qu’au dernier moment, une infirmière de Pneumo prévue dans un service soit finalement envoyée dans un autre service, encore plus en sous-effectif. Pour justifier le trou alors laissé dans le service initialement prévu, des cadres prétendent que la collègue de Pneumo « s’est mise en arrêt maladie »… À qui espèrent-ils faire croire ça ?

VIVE LE MODE SILENCIEUX

En Maladies infectieuses, le sous-effectif est criant. La nuit, il est devenu fréquent de n’avoir que deux infirmiers pour 24 patients, parfois sans aide-soignante. Et les cadres se permettent de nous appeler sur notre temps de repos, pour nous demander, au pied levé, de faire une nuit supplémentaire. On a droit à une vie personnelle ; et le sous-effectif à l’hôpital, on n’en est pas responsable. Ce n’est pas à nous de nous épuiser à le pallier.

TRAVAIL FORCÉ

Depuis que la rémunération des infirmières intérimaires est plafonnée, certaines boîtes d’intérim n’envoient plus d’infirmières à l’hôpital le week-end. Du coup, le week-end, soit nous sommes en sous-effectif aggravé, soit le cadre exerce un chantage en menaçant de supprimer nos repos. La direction de l’AP-HP ne vaut pas mieux que les patrons de boîtes d’intérim.

ON NE CROIT PLUS AU PÈRE NOËL

À T6, en Chirurgie mammaire et Radiothérapie, c’est le sous-effectif, plus que jamais. Les douze heures sont prévues pour janvier ; la direction nous promet que le service sera alors « plus attractif ». Quand on voit l’expérience des services récemment passés en douze heures, il est plus que permis d’en douter.

SHOULD I STAY OR SHOULD I GO

Dois-je rester à l’hôpital, et y laisser ma santé ? Ou partir, et sauver ma peau ? Nous sommes nombreux à nous poser la question. L’herbe n’est pas plus verte ailleurs. La seule réponse, c’est de rester et lutter tous ensemble.