Protection de l’enfance (Loire-Atlantique) : Les travailleurs se défendent24/04/20242024Brèves/medias/breve/images/2024/04/protection_enfance_44.jpeg.420x236_q85_box-86%2C48%2C1600%2C901_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Protection de l’enfance (Loire-Atlantique)

Les travailleurs se défendent

Illustration - Les travailleurs se défendent

Jeudi 18 avril, environ 400 travailleurs du public et des multiples associations de la protection de l’enfance de Loire-Atlantique ont exprimé leur colère en cessant le travail et en manifestant dans les rues de Nantes.

Déterminés, ils se sont aussi invités – après avoir trouvé comment « contourner » les grilles et portes automatiques verrouillées pour l’occasion – à l’intérieur du bâtiment public où le Département (qui a la charge de la protection de l’enfance) espérait tenir en catimini une réunion, avec les directions des associations. Pour la discrétion, c’était raté !

À l’origine de cette réaction collective, il y a, d’une part, le ras-le-bol face à des rémunérations en berne et des rythmes de travail difficiles, en même temps que l’inquiétude d’une dégradation supplémentaire à l’occasion de discussions sur une nouvelle convention collective. À cela s’ajoute un manque de moyens chronique et des conditions de travail qui, à l’image des autres secteurs de la société, n’ont eu de cesse de se dégrader depuis des années.

Et c’est dans ce contexte que le Département (PS-Verts) de Loire-Atlantique a annoncé le mois dernier, parmi d’autres mesures d’économie, la hausse de près de 15 % du nombre d’enfants qu’aurait à suivre chaque éducateur dans le cadre de l’aide éducative à domicile… Tout l’inverse de ce qui serait nécessaire pour eux, les enfants et leurs familles.

En se mobilisant largement, les travailleurs de la protection de l’enfance montrent qu’ils refusent d’être, eux et leur travail, une variable d’ajustement, et rejettent l’idée d’accepter comme une fatalité les explications du Département : les caisses, entre inflation et baisse des dotations de l’État, seraient vides… C’est à voir, mais dans une société qui n’a jamais été aussi capable de produire des richesses et où celles-ci ne se sont jamais si vite accumulées entre les mains d’une minorité, une telle réaction est salutaire.

 

 

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