Brève
Sénégal : le calvaire quotidien des « boudioumans »

A Dakar, capitale du Sénégal, plus de 3 000 travailleurs informels, les « boudioumans », gagnent leur vie en récupérant, triant et revendant les déchets qui s'accumulent sur l'immense décharge de Mbeubeuss (plus de cent hectares).
Aluminium, plastique, ferraille : tout cela peut se revendre à des patrons peu regardants, qu'ils soient européens ou indiens. Un « bon » jour peut rapporter 3 000 francs CFA (4,50 euros). De quoi survivre, mais pas de quoi s'arracher aux bidonvilles qui bordent la décharge. Et on risque sa vie tous les jours, car le maniement des déchets se fait sans aucune protection.
Sur le site, près de 1 500 autres travailleurs sont employés par l'Etat, dans des conditions guère meilleures et pour un salaire de 200 euros... qui ne leur est pas toujours versé.
Un système qui autorise ces pratiques, sa place est à la déchetterie.