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Brève
Stellantis-Poissy (78)
La direction prépare la fermeture
Lundi 22 septembre, la direction a annoncé l’arrêt temporaire de la production du 13 au 31 octobre, à l’usine Stellantis de Poissy dans les Yvelines. En renonçant à la production de 420 véhicules par jour, principalement des Opel Mokka, pendant trois semaines, la direction prouve une nouvelle fois qu’elle est bien en train de dérouler son plan de fermeture de l’usine.
Cela n’a pas été une complète surprise car l’information avait fuité par des travailleurs des entreprises sous-traitantes eux aussi touchés par cet arrêt de production. Mais l’ampleur du chômage annoncé et les sales coups de la direction choquent. Les 2 000 travailleurs du site seront mis au chômage pendant 12 jours et la direction leur vole trois jours de congés payés pour arriver à trois semaines. Les salaires seront amputés pendant cette période. Les ouvriers payés 1 800 euros perdront 150 euros. Sans parler des apprentis et des travailleurs employés par des sous-traitants.
Au-delà des conséquences directes du chômage, les travailleurs sont bien conscients que la direction ne leur dit pas tout. En effet, Stellantis prétexte une baisse des ventes européennes pour justifier ce chômage forcé. Mais elle refuse de donner ses chiffres de vente. Pendant ce temps, elle accélère ses négociations avec le club de football du PSG, pour la vente de terrains de l’usine en vue de la construction d’un stade et d’un complexe hôtelier et commercial de luxe.
Mardi 23 septembre, une réunion s’est tenue à huis clos à la mairie de Poissy entre la maire, les représentants du PSG, ceux de Stellantis et la présidente du conseil régional d’Île-de-France Valérie Pécresse. Une quarantaine d’ouvriers se sont rassemblés devant la mairie pour y interpeller ces cachotiers et faire passer le message qu’ils ne se laisseront pas jeter dehors sans se battre. Face au plan de fermeture que déroule la direction, les travailleurs doivent avoir un plan de lutte et s’organiser eux-mêmes pour cela.
Il s’agit d’entraîner le maximum de travailleurs de l’usine, mais aussi ceux des autres usines du groupe et des sous-traitants concernés par les fermetures. Les patrons les attaquent tous, ensemble ils ont la force de les faire reculer et de leur imposer des garanties pour l’avenir.