Stellantis Poissy (78) : Un patron qui vaut de l’or20/04/20242024Brèves/medias/breve/images/2024/04/images_9g14Eul.jpeg.420x236_q85_box-0%2C14%2C275%2C168_crop_detail.jpg

Brève

Stellantis Poissy (78)

Un patron qui vaut de l’or

Illustration - Un patron qui vaut de l’or


Le conseil d’administration de Stellantis, la voix des familles Peugeot et Agnelli, propriétaires du groupe a proposé que la rémunération de leur directeur général, Carlos Tavares, soit augmentée de plus de 50 % pour 2023. Tavares touchera 100 000 euros… par jour, soit 36,5 millions d’euros pour un an.

Ces sommes astronomiques sont une insulte pour les centaines de milliers de travailleurs du groupe qui s’esquintent la santé à produire des voitures pour des salaires de misère. Mais ceux qui peuvent se payer un DG aussi cher gagnent collectivement 180 fois plus que lui. Pour 2023, les actionnaires de Stellantis ont encaissé 6,6 milliards d’euros, l’équivalent de 18 millions par jour ! Ils ont largement de quoi remercier Tavares de ses nombreux services.

La presse ne tarit pas d’éloges pour ce DG qui aurait rétabli la bonne santé de l’entreprise durant les dix ans de sa gouvernance. Cette mauvaise santé était un mensonge pour faire avaler la fermeture d’une usine comme celle d’Aulnay. Et la bonne santé de l’entreprise vue par les actionnaires, ce sont les licenciements : en dix ans, les usines de Stellantis sont passées de 400 000 emplois à 270 000 (22 000 emplois supprimés en France) : fermeture de PSA Aulnay en 2014, le siège de l’avenue de la Grande-Armée, celui de Paris 17e, de La Garenne, d’Herimoncourt, l’usine de Saint-Ouen et celle de Douvrin dans le Nord, ainsi que dans le monde (Opel Bochum en Allemagne, Aspern en Autriche, 7500 suppressions d'emploi en Italie dans l'ex-Fiat...).

Partout les cadences augmentent. Le palmarès de Tavares se résume donc à compter combien de vies il a brisées, combien d’or il fait rentrer dans les coffres-forts de tous ces parasites. 

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