Calais : manifestation contre les licenciements14/02/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/02/2898.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Calais

manifestation contre les licenciements

Samedi 10 février à Calais, environ 250 personnes se sont rassemblées dans le centre-ville à l’appel de l’union locale CGT, pour dénoncer les fermetures d’entreprises et les licenciements qui s’accumulent dans le Calaisis ces derniers mois.

Les travailleurs de Prysmian-Draka, une usine de production de fibre optique qui employait une centaine de personnes et vient de fermer, ainsi que de Catensys, un sous-traitant automobile dont la direction a annoncé 73 suppressions d’emplois, étaient particulièrement présents à cette manifestation. À juste titre, un responsable CGT a dénoncé le sacrifice des travailleurs « sur l’autel du gain et de l’avidité des parasites du grand patronat ». En effet, les entreprises qui licencient à Calais, aujourd’hui comme hier, sont des grands groupes capitalistes qui ont fait des profits pendant des années sur l’exploitation des travailleurs.

Mais la solution avancée par les responsables syndicaux est « une politique industrielle volontariste et ambitieuse » qui passe notamment par le fait de « revoir les aides aux entreprises pour les réorienter […] vers la création d’emplois ». Proposer une telle « politique industrielle », cela revient à se placer sur le terrain du grand patronat, et non sur celui des travailleurs. C’est aussi s’en remettre à l’État, à la région et aux responsables des institutions pour combattre le chômage et la misère. Les personnalités politiques de gauche présentes ont d’ailleurs poursuivi sur la même lancée.

Léon Deffontaines par exemple, tête de liste PCF aux élections européennes, a défendu l’idée d’une réglementation au niveau européen contre la mise en concurrence des travailleurs. Mais comment les travailleurs pourraient-ils se fier à une réglementation nationale ou européenne, voire à une « politique industrielle » pour être protégés des attaques du patronat ? Il faut empêcher les capitalistes qui possèdent les moyens de production d’imposer leurs choix aux travailleurs et à toute la société.

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