Fonderies de l’Authion – Angers : aux pollueurs de payer !14/02/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/02/2898.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Fonderies de l’Authion – Angers

aux pollueurs de payer !

Dépolluer le site des Fonderies de l’Authion est indispensable et urgent. Mais pourquoi la collectivité devrait-elle en assumer le coût ?

Fin 2023, le conseil municipal des Ponts-de-Cé, près d’Angers, a voté le versement de 76 000 euros à la société Alter Public pour la réalisation d’études préalables à la dépollution du site des anciennes Fonderies de l’Authion. Leur fermeture en 2008 s’était soldée, après une lutte courageuse, par le licenciement de tous les salariés.

Notre camarade Didier Lizé, élu municipal Lutte ouvrière aux Ponts-de-Cé, a refusé d’approuver ce chèque à Alter Public, car c’est aux pollueurs de payer. Que la municipalité des Ponts-de-Cé et l’agglomération Angers Loire Métropole se penchent enfin sur ces lieux laissés à l’abandon, ce n’est pas trop tôt. La carcasse de l’usine fait désordre, dans cette zone des bords de Loire classée au patrimoine mondial de l’Unesco, et dans cette agglomération présidée il n’y a pas si longtemps par Christophe Béchu, l’actuel ministre de la Transition écologique ! Une vraie verrue sur le quartier Saint-Aubin.

Le site est pollué en profondeur par toutes sortes de produits toxiques, dont l’amiante. Et ces bâtiments sont souvent occupés par des familles sans logis, au péril de leur santé et de leur sécurité.

Les factures de la dépollution, estimée à des millions d’euros, et des études préparatoires devraient être présentées aux anciens patrons, notamment Valfond et UBS, au lieu d’être à la charge de la collectivité. Ces grandes entreprises ont accumulé au fil des ans des bénéfices considérables, en imposant aux travailleurs exploitation et pénibilité. Leurs actionnaires ont donc les moyens de payer, et ce ne serait que justice d’exiger des licencieurs et pollueurs qu’ils assument financièrement le nettoyage du site sur lequel ils ont prospéré, en toute irresponsabilité sociale et environnementale.

Partager