LCL : mécontentement sur les salaires14/02/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/02/2898.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

LCL

mécontentement sur les salaires

Jeudi 8 février, plusieurs centaines de salariés de LCL se sont rassemblés, boulevard des Italiens à Paris, en banlieue à Villejuif, et dans plusieurs villes de province pour exiger une augmentation annuelle de 1 500 euros.

Les salariés des caisses du Crédit agricole, qui font partie du même groupe bancaire, ont obtenu une augmentation de ce montant après avoir fait grève début décembre. Pour 2024, la direction de LCL annonce une augmentation annuelle de 500 euros brut, mais qui ne concernerait que 28 % des salariés, et une prime de partage de la valeur de 900 euros, mais dont 500 euros ont déjà été versés en décembre. Autant dire qu’ils sont dépensés depuis longtemps.

Dans ses communiqués, la direction indique que les augmentations représentent un total de 39 millions, pour un montant individuel moyen de 2 400 euros. Pour arriver à ce chiffre, elle additionne des sommes déjà versées, des augmentations individuelles, des primes habituelles. Chacun a fait ses comptes et s’est demandé où sont ces 2 400 euros. Beaucoup disaient qu’ils ne voulaient pas être augmentés en moyenne mais augmentés tout court.

Chaque année, les salaires prennent du retard. En 2022, après sept ans sans aucune augmentation générale, la direction a octroyé 900 à 1 200 euros brut selon les salaires. En 2023, l’augmentation de 1 150 euros brut annuels n’a été versée qu’à partir de juillet, soit en fait 600 euros pour l’année. C’est loin de compenser l’augmentation des prix.

Alors, qu’en province comme en Île-de-France, la voiture est souvent indispensable pour aller travailler, la direction ne rembourse que 10 euros par mois pour le carburant. Quant au Pass Navigo, il augmente mais elle refuse d’augmenter sa participation au-delà de 50 %. L’indemnité de télétravail n’est que de 2,50 euros par jour alors que les prix du gaz et de l’électricité flambent.

À cela s’ajoute le manque d’effectifs. Dans les secteurs administratifs, les départs en retraite ne sont quasiment jamais remplacés. Quand cela coince vraiment, la direction embauche des CDD, ils restent plusieurs mois, apprennent le travail, puis arrivent en fin de mission et ne sont pas embauchés. Dans les agences, de nombreux postes sont vacants. Chaque année il y a des centaines de démissions à cause des conditions de travail difficiles et des salaires insuffisants.

L’appel à la grève de l’intersyndicale, CGT, CFDT, FO, UNSA et Solidaires, a rencontré un certain écho. Ceux qui ont participé aux rassemblements étaient contents de se retrouver ensemble pour discuter.

Le 8 février, jour de la grève, LCL a annoncé 835 millions de bénéfices. Pour calmer le mécontentement, la direction a indiqué que l’intéressement et la participation seraient importants. Mais ce sont des augmentations pérennes que veulent les grévistes.

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