Solodi Lacoste – Troyes : grève pour les salaires14/02/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/02/P14-2_Lacoste_Troyes_C_LO.jpg.420x236_q85_box-118%2C0%2C682%2C317_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Solodi Lacoste – Troyes

grève pour les salaires

Lundi 12 février, les salariés de Solodi, filiale logistique du groupe Lacoste, se sont mis en grève sur le site de Buchères, près de Troyes.

Illustration - grève pour les salaires

Ils ont répondu nombreux à l’appel de l’intersyndicale, dont la revendication la plus importante est une augmentation du salaire de 175 euros brut pour tous.

Alors que les prix flambent, la direction n’envisageait qu’une hausse dérisoire des salaires de 2,3 %. Cela a été ressenti comme une véritable provocation car Solodi se vante de n’avoir jamais fait autant de profits. Le groupe Maus, auquel appartient Lacoste, s’est quant à lui positionné pour acheter le Club Méditerranée.

À l’opposé, pour les travailleurs, les salaires sont bas, la précarité des contrats de travail est le lot de la majorité. S’y ajoutent des conditions de travail difficiles voire aberrantes. L’entrepôt de Buchères est récent, mais les pannes dues au sous-investissement sont récurrentes : « C’est un entrepôt moderne avec des machines de chez Wish », blaguent certains.

Une centaine de grévistes, embauchés mais aussi intérimaires, rejoints par des non-grévistes, tiennent un piquet à l’entrée des camions de livraison. Aucune marchandise ou presque n’est entrée ou sortie le 12 février. La plateforme de Buchères étant la seule du e-commerce Lacoste en Europe, cela peut entraîner des pénalités pour retard de livraison. La direction a réagi en envoyant un huissier constater le blocage et a utilisé le parking de l’entrepôt voisin, celui de Petit Bateau, pour stationner certains de ses camions.

Les grévistes, qui ont fait connaître leur mouvement dans la presse locale et sur France3, ont voté la poursuite de la grève dans les mêmes conditions pour le lendemain. Le bras de fer est engagé.

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