Chaussexpo : liquidation ou reprise, les travailleurs trinquent28/02/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/02/P12-2_Chaussexpo_2023-12-12_C_LO.JPG.420x236_q85_box-0%2C0%2C2480%2C1395_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Chaussexpo

liquidation ou reprise, les travailleurs trinquent

La chaîne de magasins de chaussures Chaussexpo va fermer le 15 mars. 700 employés des 176 magasins dans toute la France sont menacés et ceux de l’entrepôt et des services administratifs, à Templemars dans le Nord, vont perdre leur emploi.

Illustration - liquidation ou reprise, les travailleurs trinquent

La direction a tout fait pour cacher ce qu’elle préparait. Pendant des mois, elle a affirmé qu’il n’y avait pas de problème, avant d’annoncer qu’elle allait être en cessation de paiement début 2024. Début janvier, le tribunal de commerce a prononcé la liquidation judiciaire, avec une continuité d’activité jusqu’au 15 mars. Seuls 70 magasins seraient repris par Chausséa.

Jusqu’au bout, la direction a demandé aux salariés de ne pas en parler à la presse prétendant que cela pourrait faire fuir d’éventuels repreneurs et disant que ce n’était pas le moment de revendiquer pour ne pas les effrayer. En réalité, aucune mesure concrète n’a été prise pour les salariés licenciés, et rien n’est garanti pour ceux qui seraient repris.

La guerre fait rage entre les capitalistes de l’habillement et bien des enseignes ont fermé ces derniers mois. Fermetures, reprises, ce sont les grandes manœuvres des capitalistes du secteur. Mais ce qui est certain, c’est que la famille Desmazières, qui possédait l’entreprise et en est encore actionnaire, a mis sa fortune de côté. Alors, les travailleurs ne veulent pas être jetés à la rue sans rien.

Tout le monde voit désormais que la direction raconte ce qui l’arrange. Beaucoup disent « ils nous baladent ». À l’entrepôt, les salariés passent du temps à parler de la situation et la question qui se pose est : comment imposer au moins de partir avec une prime ?

Face aux salariés, les patrons ont tous la même stratégie : faire diversion, mentir, jouer la montre, avec l’aide des tribunaux de commerce. Les travailleurs n’ont rien à attendre de ce côté. Seule leur force collective pourra imposer leur contrôle sur les comptes et les fortunes accumulées par les actionnaires. Celles qui ont été faites dans l’habillement pourraient largement garantir les salaires, les emplois et un avenir pour tous.

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