Elior-Derichebourg Grenoble : les femmes de ménage en grève06/03/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/03/2901.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Elior-Derichebourg Grenoble

les femmes de ménage en grève

Depuis le 23 février, la trentaine de femmes de ménage qui nettoient les locaux des administrations de l’État à Grenoble sont en grève totale contre le groupe Elior repris par Derichebourg.

Les patrons ont envoyé douze lettres de mutation à des femmes, toutes âgées, les obligeant à aller travailler au CHU, dans les Ehpad ou ailleurs. L’une d’elles, âgée de 67 ans, est ainsi mutée au CHU !

Sur les sites, ce sont autant de suppressions de postes que les grévistes qui nettoient de grands bâtiments de l’État n’acceptent pas. Par exemple à la préfecture, il ne resterait plus que trois salariés sur six. Même la femme de ménage qui nettoie le bureau du préfet est mutée. Comme dit une gréviste, « on va acheter au préfet un balai chez Action »

La direction se plaint de perdre de l’argent sur ces chantiers du fait que l’État ne veut pas réviser le marché. Si ces vautours s’étripent entre eux, au moins que ce ne soit pas aux dépens des femmes de ménage, qui trinquent déjà. Beaucoup sont usées, épuisées, souffrent de maladies professionnelles. Il leur faut avoir plusieurs employeurs pour arriver à un smic, en se levant à 5 heures du matin pour terminer le soir à 20 ou 21 heures.

Pendant le Covid, ces travailleuses ont pris tous les risques de la désinfection. Les patrons, qui leur ont même refusé la prime Covid, osent aujourd’hui leur demander encore des sacrifices ! Tout cela pour que les actionnaires d’Elior-Derichebourg puis­sent continuer à manger du caviar et que les millionnaires Derichebourg et Zolade, du groupe Elior, restent dans le top des plus riches de France ?

Pour l’instant, les patrons sont aux abonnés absents, sauf pour envoyer des équipes de non-grévistes, dont une déléguée syndicale CFDT maison, accompagnée d’un huissier, sur des sites sous protection Vigipirate ! Une gréviste a reçu des coups. Cinq jours d’ITT étant reconnus, des plaintes ont été déposées, ce qui a forcé la préfecture à fermer ses entrées pour un temps.

Ces provocations, ces intimidations n’ont fait que renforcer la rage des grévistes. Lundi 4 mars, elles entamaient leur septième jour de grève, bien déterminées à faire reculer les patrons !

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