Sans-papiers : le seul étranger, c’est le patron06/03/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/03/2901.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sans-papiers

le seul étranger, c’est le patron

À la suite d’une longue mobilisation, des travailleurs sans-papiers d’Île-de-France soutenus par des militants CGT ont obtenu une avancée. Le ministre de l’Intérieur s’est engagé le 29 février à imposer aux préfectures la régularisation de plus de 600 d’entre eux.

Employés dans les secteurs du bâtiment, de la logistique, de la sécurité, du nettoyage ou du ramassage des déchets, intérimaires ou non, ouvriers dans la viticulture, employés d’Emmaüs ou licenciés d’Amazon, nombre d’entre eux ont fait grève et ont manifesté régulièrement pour être reconnus et obtenir leurs droits minimum.

Le processus de régularisation commence par l’obtention du Cerfa de l’employeur, mais ne s’arrête pas là. Bien des obstacles se dressent encore avant que ces travailleurs puissent prétendre circuler librement et vivre la vie de leurs millions de camarades ouvriers, obtenir un logement et un salaire corrects.

Malgré les nouvelles barrières de la loi immigration, Darmanin prétend que, dans les métiers dits en tension, 7 000 à 8 000 travailleurs sans papiers pourraient être régularisés chaque année. Le calcul est simple : il faudrait dans ce cas dix ans avant que tous les sans-papiers puissent l’être ! Quoi qu’il en soit, c’est bien la mobilisation de ces travailleurs et de leurs soutiens qui a conduit à cette prise de position de Darmanin. C’est un début de victoire non seulement pour eux, mais pour l’ensemble de la classe ouvrière dont ils sont partie intégrante.

Partager