Gaza : terrorisme d’État financé par l’impérialisme20/03/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/03/gazarimal_2023-10-18_195802.jpg.420x236_q85_box-234%2C0%2C1225%2C559_crop_detail.jpg

Dans le monde

Gaza

terrorisme d’État financé par l’impérialisme

L’armée israélienne continue, jour après jour, à écraser sous les bombes et les chenilles des chars la population de Gaza. Sans avoir souscrit explicitement aux appels des dirigeants d’extrême droite à « raser Gaza », le gouvernement de Netanyahou s’y emploie, sous le prétexte d’éradiquer le Hamas.

Illustration - terrorisme d’État financé par l’impérialisme

Le 18 mars, alors que la zone nord de la bande a déjà été tapissée de bombes et investie par des commandos israéliens, alors que le gouvernorat incluant la ville de Gaza est aux trois quarts en ruines, un raid aérien puis terrestre a été lancé contre l’hôpital al-Chifa, situé dans ce secteur. Il avait déjà subi un premier assaut en novembre 2023. Or l’hôpital servait de refuge à environ 30 000 personnes qui n’ont pu fuir vers le sud. Le bilan de cette nouvelle opération terroriste de l’État israélien se solde par plusieurs dizaines de morts, de blessés, des passages à tabac, des arrestations, et un communiqué triomphant du gouvernement qui se vante d’avoir éliminé plusieurs terroristes du Hamas.

En plus de cinq mois d’offensive guerrière ininterrompue, le bilan de Netanyahou et de l’état-major israélien, selon le ministère de la Santé de Gaza, est de 31 700 Palestiniens tués, dont 13 500 enfants, des dizaines de milliers de blessés et des milliers de corps encore ensevelis sous les décombres. La bande de Gaza a été rendue quasiment inhabitable, et des photos aériennes montrent que 55 % des bâtiments sont détruits ou endommagés.

Malgré toute la violence déployée et l’ampleur des destructions, le gouvernement israélien ne peut se prévaloir d’aucun succès, que ce soit pour récupérer les otages détenus à Gaza ou pour éliminer les combattants du Hamas. La vie des Palestiniens de Gaza, réfugiés au sud ou demeurés au nord, frappés par la famine, le manque d’eau et du minimum nécessaire, est devenue un enfer. Et c’est bien là le seul véritable objectif des dirigeants israéliens : ­terroriser les Palestiniens.

Les grands de ce monde, Biden, Macron et autres ­Josep Borrell, dirigeant de la diplomatie européenne, prétendent s’émouvoir du sort des Palestiniens. Mais ils maintiennent leur soutien à la politique de l’État israélien, y compris en continuant à le financer et à lui livrer de l’armement. Que valent leurs pieux appels à un cessez-le-feu, à un accord sur la libération des otages, afin que l’aide aux civils de Gaza puisse être acheminée ? En réalité, ils ne font rien pour contraindre Netanyahou à mettre fin à la guerre.

Leur souci, aux uns comme aux autres, est de préparer l’après-guerre sur les ruines fumantes de Gaza, sans que la politique ­d’Israël s’infléchisse. Et, pendant que se déroulaient à Doha des négociations entre responsables israéliens, qatariens, dirigeants du Hamas, sous l’œil d’homologues égyptiens, l’état-major is­raélien préparait sa future offensive contre Rafah, ville du sud de Gaza où se sont réfugiés plus d’un million de Palestiniens.

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