Libéral ou salarié : dans le même viseur20/03/20242024Journal/medias/journalnumero/images/2024/03/2903.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Libéral ou salarié

dans le même viseur

Les infirmières libérales, qui constituent 17,5 % des effectifs de la profession, étaient également appelées par certains de leurs syndicats à participer à la grève de la fonction publique le 19 mars.

En libéral ou salariées, les femmes sont très largement majoritaires dans la profession et ces infirmières ont souvent espéré, en choisissant de travailler en cabinet, trouver de meilleures conditions de travail et de rémunération qu’à l’hôpital. Mais, comme le déplore l’une d’elles, interviewée par Le Monde, avec « une quarantaine de patients et une soixantaine d’actes par jour » on ne fait que courir. Une autre, infirmière en Ardèche, a réduit son périmètre à 100 ou 120 kilomètres par jour en voiture pour prodiguer, encore trop vite à son goût, des soins de base mal rémunérés – entre 3 et 6 euros –, telles les injections ou prises de sang. D’autres soins, plus lourds, concernent des patients dépendants dont le nombre ne cesse d’augmenter.

Les conditions de travail et les rémunérations ne sont pas les mêmes selon que les infirmières exercent en ville ou dans des déserts médicaux. Toutes ne dénoncent pas, comme une infirmière de l’Oise, une perte de la moitié de leur revenu mensuel, « effondré à 1 500 euros » depuis 2019. Mais toutes réclament la revalorisation du tarif de base des différents actes infirmiers, de l’indemnité forfaitaire de déplacement passée de 2,50 euros à 2,75, et revendiquent la prise en compte de la pénibilité pour pouvoir partir en retraite avant 67 ans.

Le 5 mars, le ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux, a annoncé une mission sur le sujet… Une façon d’enterrer les problèmes, car libéraux et salariés sont tous, à l’heure des restrictions budgétaires, dans le viseur de Bercy.

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