Cotelle – Rillieux : en grève03/04/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/04/P13-3_Cotelle-Rillieux-C_LO.jpg.420x236_q85_box-0%2C0%2C799%2C450_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Cotelle – Rillieux

en grève

Depuis mercredi 27 mars, les salariés de Cotelle, à Rillieux-la- Pape dans la banlieue lyonnaise, sont en grève illimitée.

Illustration - en grève

Le 31 janvier, la direction a annoncé la fermeture de l’usine pour le mois de septembre, menaçant l’emploi de 104 salariés. Dans ses discussions avec les organisations syndicales, elle ne propose pas grand-chose : juste une prime de licenciement de 24 mois maximum pour ceux qui ont le plus d’ancienneté.

Pourtant Cotelle fait partie du groupe Colgate-Palmolive, un groupe mondial qui fait d’énormes profits : 2,3 milliards de dollars en 2023, et l’action ne cesse d’augmenter.

Le député local, Alexandre Vincendet, ex- LR, est venu devant l’usine avec plein de promesses : écrire à Bruno Le Maire, demander une réunion à la préfecture avec des repreneurs dont personne ne sait qui ils sont ni même s’ils existent, et avec la direction de Colgate, qui n’a pas l’air pressée d’y participer. Pour l’instant, il s’agit de beaucoup de vent médiatique pour aucun résultat. Tous à l’usine sont bien convaincus que, si un repreneur était désigné, il ne reprendrait pas tout le monde, et ce sans garanties quant à la pérennité de ces emplois. Mais le député, lui, a trouvé un reclassement puisque, exclu de LR, il vient d’adhérer à Horizon, le parti d’Édouard Philippe.

La moitié des travailleurs ont plus de 54 ans. Il leur sera donc très difficile de retrouver un travail et ils sont directement visés par la réduction des indemnités chômage annoncée par le Premier ministre. Il faut donc que Colgate-Palmolive leur verse un salaire jusqu’à leur départ à la retraite, et il en a les moyens.

D’ailleurs, des travailleurs de Cotelle ont des membres de leur famille qui travaillaient dans une usine Philips d’une commune voisine qui a fermé il y a quelques années. Ils savent que les primes de licenciement étaient très largement supérieures aux 24 mois maxi annoncés par la direction de Cotelle, à plus de 100 000 euros. Les travailleurs de Cotelle devraient pouvoir quitter l’usine avec au moins une prime équivalente !

La grève est bien partie pour durer, à commencer par le mercredi 3 avril où une nouvelle réunion était programmée entre syndicats et direction. De nombreux travailleurs disent qu’elle devra continuer au-delà, aussi longtemps que la direction maintiendra ses propositions.

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