Union européenne : non au pacte antimigrants !17/04/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/04/P10-1-Europe-migrants-ok-Lupo.jpg.420x236_q85_box-0%2C74%2C800%2C524_crop_detail.jpg

Dans le monde

Union européenne

non au pacte antimigrants !

Le Parlement européen a adopté mercredi 10 avril un ensemble de dispositifs hypocritement appelé Pacte migration et asile, qui durcit encore l’arsenal des mesures antimigrants.

Illustration - non au pacte antimigrants !

Cet ensemble de règlements prévoit d’accélérer et de faciliter le renvoi des réfugiés dans un pays jugé sûr avec un traitement expéditif des dossiers à l’arrivée dans l’Union européenne. Il réaffirme aussi la nécessité d’un mécanisme de solidarité entre pays de l’UE en cas de crise migratoire. Sauf que, faute de moyens et de volonté politique, cela se résume à des formules creuses sur la nécessité de « répartir l’effort d’accueil et de traitement administratif des réfugiés ».

Il a fallu trois ans de négociations pour parvenir à faire voter ce pacte, résultat d’un compromis entre des pays qui défendent chacun leurs intérêts, c’est-à-dire ceux de leur patronat. Ainsi, dans le même temps, les gouvernements italien et espagnol réfléchissent à régulariser des centaines de milliers de travailleurs sans papiers, pour faire face aux besoins du patronat de certains secteurs.

Dans le contexte de la campagne pour les élections européennes, les représentants des partis au pouvoir au sein de l’UE, y compris l’extrême droite italienne, ont soutenu le texte, le présentant comme une avancée dans le règlement des « arrivées illégales ». Quant à ceux qui sont dans l’opposition, ils ont jugé le pacte trop laxiste ou trop répressif, suivant leurs options politiques. Tous, suivis des commentateurs, parlent de crise migratoire. Mais il n’y a qu’une crise, celle d’un capitalisme fauteur de guerre et de misère qui jettent des familles entières sur les routes de l’exil. Et en attendant de le renverser, il n’y a qu’une réponse possible : liberté de circuler pour tous les opprimés !

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