Article de presse
DNA
Lutte ouvrière fait entendre la voix des travailleurs
De gauche à droite, Marc Baud-Berthier, tête de liste pour le Bas-Rhin, Julien Wostyn, tête de liste régionale, Nathalie Mulot, tête de liste Haut-Rhin et Aimé Sens, membre de la liste Haut-Rhin.
Lutte ouvrière a démarré sa campagne pour les prochaines élections régionales. Distribution de tracs devant le centre commercial Porte Jeune et présentation des deux têtes de liste pour le département du Haut-Rhin. Le credo de Lutte Ouvrière se résume en cette phrase « Faire entendre le camp des travailleurs ». Julien Wostyn, tête de liste Région Alsace fait ce plaidoyer : « Nous voulons que ceux des salariés, des chômeurs, des retraités, qui sont conscients d'être sacrifiés pour les profits du patronat et qui ne l'acceptent pas, puissent le dire. Une fraction des travailleurs refuse de faire les frais de la crise à la place de la bourgeoisie : avec le bulletin de vote Lutte Ouvrière, ils peuvent affirmer leur intérêt de classe. »
En disant cela, il pense bien sûr aux affaires qui ont fait l'actualité comme Air France : « Après des années de sacrifices exigés de la part des salariés, ils s'apprêtent à en priver 2900 de la seule chose qu'ils ont : leur gagne-pain. Air France leur prend là beaucoup plus qu'une chemise ! Pour les salariés, c'est un véritable drame. Mais ces affaires sont le fait dans toute la France, avec les mêmes employeurs, les mêmes patrons. Partout, on nous dit que nous sommes trop chers. Je prends l'exemple de PSA puisque j'y travaille. Notre patron est payé 7 500 euros par jour et il nous dit que nous coûtons trop cher. Tout ce mépris de la part du patronat et du gouvernement, c'est ce que nous dénonçons. »
Interdiction des licenciements
Car pour Lutte Ouvrière, le gouvernement actuel se place du côté des licencieurs, soutient le patronat qui licencie. Et pourtant, le Parti socialiste nous répète : « Un jour, cela finira par aller mieux ! Oui, l'électorat populaire a de quoi être écoeuré par ce gouvernement, élu grâce à ses voix mais qui trahit depuis 3 ans le peu de promesses qu'il avait faites et qui exécute les quatre volontés du grand patronat et des banquiers, comme l'ont fait les gouvernements de droite dont il a pris le relais. »
Le ton de la campagne de Lutte Ouvrière est donné : « il faut que les voix se lèvent dans le monde ouvrier. » Au chapitre des propositions, Lutte Ouvrière a pour propositions : l'interdiction des licenciements, la répartition du travail entre tous, l'augmentation générale des salaires et des pensions, le contrôle par le monde du travail du fonctionnement des entreprises qui aujourd'hui font la pluie et le beau temps dans le secret de leurs conseils d'administrations.
Ce message, les représentants Lutte Ouvrière le feront passer en allant vers les électeurs, par le biais de distribution des tracts, meetings, campagne aux portes des entreprises, dans les quartiers. « On discute beaucoup avec les gens que nous rencontrons, souvent ils se retrouvent dans notre discours. Ils demandent comment faire pour se défendre », ajoute Nathalie Mulot. « Nous leur disons qu'il faut arrêter d'attendre un sauveur. Ils doivent prendre conscience que les salariés ont la capacité de rassembler leurs forces », poursuit Marc Baud-Berthier, tête de liste pour le Bas-Rhin. « Notre programme s'adresse aux gens, ceux qui se posent des questions. Ils ont besoin d'une boussole. Ils veulent entendre des politiques qui s'adressent à eux», commente Aimé Sens.
Pour cette campagne qui démarre, Lutte Ouvrière propose donc un premier rendez-vous : jeudi 3 décembre, réunion publique avec Julien Wostyn et Nathalie Mulot. À 20 h, à la Maison de la culture populaire de la Cité, 29 rue du Chanoine-Cetty à Mulhouse.
F.Z.
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