Lutte ouvrière : l’inaltérable Christiane Petitot

La can­di­date de Lutte ou­vrière était mer­credi dès le lever du jour à la porte des usines de Bel­fort pour dé­non­cer, comme elle le fait de­puis plus de 50 ans, la spo­lia­tion des tra­vailleurs par les ca­pi­ta­listes.

C’est dé­sor­mais une phrase culte de la vie po­li­tique fran­çaise, celle de la pre­mière femme, en 1974, à s’être ja­mais pré­sen­tée à l’élec­tion pré­si­den­tielle, Ar­lette Laguiller : « Tra­vailleurs, tra­vailleuses, on vous ment, on vous spo­lie, lut­tez avec moi contre ceux qui vous op­priment ».

En­sei­gnante re­trai­tée, Chris­tiane Pe­ti­tot , de quelques an­nées la ca­dette d’Ar­lette, af­fiche plus d’un demi-siècle de mi­li­tan­tisme po­li­tique . Une nou­velle fois can­di­date (pour notre part, on a ar­rêté de comp­ter), elle se pré­sente à la dé­pu­ta­tion pour Lutte ou­vrière (LO), dans la pre­mière cir­cons­crip­tion.

« On voit bien qu’on a af­faire à une classe de pa­ra­sites »

Plan­tée sur le trot­toir dès l’aube, mer­credi, avec son sup­pléant, Yves Fon­ta­nive, un an­cien ou­vrier de The­cla et DFI à Delle, elle tracte avec tou­jours la même fougue à l’en­trée des ate­liers de Ge­ne­ral Elec­tric à Bel­fort.

Une fois lan­cée, on ne l’ar­rête plus, Chris­tiane Pe­ti­tot : « Il est temps que les tra­vailleurs re­lèvent la tête. Toutes les se­maines, ils prennent des coups. On le voit avec Ge­ne­ral Elec­tric à Bel­fort qui a volé le fruit de leur tra­vail, qui em­poche l’ar­gent dans les pa­ra­dis fis­caux en pré­le­vant sur les em­plois, les sa­laires, avec un État qui est au ser­vice des grands groupes. On parle de cen­taines de mil­lions d’eu­ros volés aux tra­vailleurs, là. On voit bien qu’on a af­faire à une classe de pa­ra­sites. Tout cela n’ar­ri­ve­rait pas si les tra­vailleurs contrô­laient ce qui se passe. Cette si­tua­tion, ils l’ont vue venir de­puis des an­nées dans l’en­tre­prise. Il faut don­ner du pou­voir aux tra­vailleurs. Et cela ne s’ar­rête pas aux en­tre­prises : ce sys­tème pré­da­teur dé­truit tout : la vie, le col­lec­tif, l’édu­ca­tion, l’hô­pi­tal pour ne par­ler que de cela. Et l’État pond des lois sur le se­cret des af­faires, sur le se­cret fis­cal, pour créer une opa­cité qui per­met de faire ces mau­vais coups contre les tra­vailleurs », dit-elle en dé­plo­rant l’abs­ten­tion et le vote à l’ex­trême droite.

LO tien­dra un mee­ting pour les deux cir­cons­crip­tions du Ter­ri­toire de Bel­fort, mer­credi 8 juin à 17 h 30 à la Mai­son du peuple de Bel­fort.