Échos des entreprises

SNCF Strasbourg :  Es lebe der Streik ! (Vive la grève !)

Echo d'entreprise
30/03/2023

En Allemagne les travailleurs des aéroports, du rail, du fret maritime, des sociétés d'autoroutes et des transports locaux sont appelés par les syndicats à faire grève ce lundi pour des augmentations de salaire.

La Deutsche Bahn a déjà décidé de suspendre totalement le trafic grandes lignes pour cette journée que les médias allemands ont baptisée « méga-grève ». Ici comme ailleurs, la force des travailleurs c’est la grève !

Michelin St-Doulchard (Cher) :  Coup de colère à l’usine

Echo d'entreprise
26/03/2023

Lors d'un débrayage en 2022

L’usine Michelin de St Doulchard (près de Bourges) compte environ 600 travailleurs.

Vendredi 17 mars, à 7h du matin, un mail de la banque Natixis informait les travailleurs que la prime d’intéressement était cette année d’environ 800 euros, alors qu’elle était de 2 000 euros l’an dernier.

C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

A 9h du matin, parti d’un atelier, un groupe de travailleurs a fait le tour de toute l’usine. Et c’est à 90, devant les bureaux de la direction, qu’ils ont tenu leur première assemblée générale et voté la revendication : 1 200 euros net pour tout le monde, pour compenser le manque à gagner. Et cela, tout de suite. Des réflexions ont fusé : « Michelin fait des milliards de bénéfices sur notre dos. On n’est pas responsables de leurs problèmes de production. L’inflation est à 15 %. On veut le pognon sur la paye de mars ».

La grève a été maintenue jusqu’à 13h pour faire la jointure avec l’équipe d’après-midi. Celle-ci a immédiatement débrayé. C’est au total, avec l’équipe de nuit et du week-end, plus de 250 travailleurs qui ont débrayé.

Pour essayer de calmer la colère, la direction a proposé de « trouver des solutions » et de payer en partie les heures de grève.

Mardi 21, alors que les travailleurs étaient toujours aussi nombreux à ne pas vouloir lâcher le morceau, la direction a finalement cédé des primes : 775 euros bruts versés en avril et une promesse de 3 fois 200 euros bruts mensuels si les objectifs de production sont atteints en mars, avril et mai.

En utilisant leur force collective, les travailleurs ont su empêcher en partie le mauvais coup de la direction.

 

Amazon-Gidy (Loiret) :  On n’est pas des délinquants !

Echo d'entreprise
26/03/2023

Mercredi 15 mars, alors que s’ouvraient des négociations sur les salaires (NAO), près de 200 travailleurs de l’un des trois sites de l’agglomération d’Orléans, celui de Gidy, déclenchaient pour la première fois une grève, qu’ils ont reconduite jusqu’au lundi suivant.

En effet, les propositions de la direction ne faisaient pas le compte, ils ont exigé une augmentation de 400 euros nette pour tous. Comme le disaient certains grévistes, « C’est grâce à notre travail qu’ils font des milliards et ils nous donnent que des miettes », ou encore « Le patron n’a pas de problème d’argent, nous c’est de plus en plus dur de faire le plein, alors que nous sommes nombreux à venir de loin pour travailler. On se demande même si ça vaut le coup ». En comparaison, une ouvrière rappelait l’achat par le patron d’Amazon, d’un super yacht à un demi-milliard de dollars !

Les actions « Amazon » que le patron leur attribuait chaque année représentaient une petite bouffée d’oxygène, aussi l’annonce de leur suppression a mis le feu aux poudres d’une colère nourrie par des conditions de travail de plus en plus pénibles. Les travailleurs dénoncent le chantage à l’emploi exercé par la direction, ainsi que les pressions permanentes faites au nom de la sécurité.

La direction n’a pas digéré cette réaction des travailleurs, quarante-quatre d’entre eux ont été assignés en justice, accusés d’avoir bloqué le site. Cela a été un choc pour tous les travailleurs qui ont refusé de se laisser intimider. « On n’est pas des délinquants, on veut simplement vivre de notre salaire, c’est logique qu’une grève gêne, c’est fait pour ».

Vendredi 24 mars, le tribunal, tout en considérant qu'il y avait eu un exercice abusif du droit de grève, ne prononçait aucune sanction vis-à-vis des salariés et rejetait les demandes d'Amazon.

Le combat des travailleurs d'Amazon, pour leurs revendications et pour défendre leur droit à se faire entendre par la grève, continue.

CHRU de Nancy :  Abus de pouvoir

Echo d'entreprise
25/03/2023

Sanction sur la paye quand on a eu le Covid : un comble au CHRU !

Les agents qui avaient été contaminés par le Covid ont perdu 600 euros sur la prime annuelle à cause des six jours de maladie imposés.

Pourtant la loi est claire : « à compter de 2020, les autorisations spéciales d’absence liées au Covid ne sont pas comptabilisées comme des jours d’absence entrainant l’abattement sur la prime de service ». Sauf qu’à Nancy la direction s’est bien gardé de transformer les jours d’arrêts maladie en autorisations spéciales d’absence.

Une escroquerie !

Continental - Barre Thomas, Rennes (35) :  Jour de colère

Echo d'entreprise
23/03/2023

Mardi 7 mars, l’accès à l’usine a été bloqué par des manifestants contre la réforme de Macron sur les retraites, route de Lorient. Une bonne moitié d’entre nous ne sont pas venus travailler et nous étions nombreux à la manifestation. Gouvernement et patrons sèment la colère.

Interdigital, Cesson-Sévigné (35) :  Tous ensemble

Echo d'entreprise
23/03/2023

Grâce à la mobilisation sur les retraites, nous avons l’occasion de nous retrouver ensemble dans les cortèges des manifestations.

Nous, qui étions collègues à Thomson/Technicolor, et que les vagues successives de restructurations et de licenciements orchestrées par les patrons ont dispersés dans de nombreuses entreprises.

Ce que les patrons font, la mobilisation peut le défaire.

Hutchinson - Joint Français, Saint-Brieuc (22) :  La force des travailleurs, c’est la grève !

Echo d'entreprise
23/03/2023

Pour faire reculer Macron, qui n’est au fond que l’exécutant des ordres des capitalistes - dont les dirigeants de Total (propriétaire de Hutchinson) - ce sont eux qu’il faut viser.

En s’y mettant massivement, les travailleurs bouchent la pompe à profits, la seule chose à laquelle ils sont sensibles.

Et la poursuite des manifestations doit être un encouragement à pousser dans ce sens.

Sécurité Sociale, Rennes (35) :  Derrière les chiffres

Echo d'entreprise
23/03/2023

Il y a eu mardi 7 mars 19% de grévistes parmi les cadres de la CPAM.

Un chiffre conséquent qui montre que, parmi eux aussi, le projet du gouvernement de nous faire travailler deux ans de plus ne passe pas.

Sans doute aussi que les conditions de travail actuellement imposées dans les services, comme l’absence d’embauches, ne passent pas !

SNCF Bretagne, Rennes (35) :  La peur du rouge

Echo d'entreprise
23/03/2023

Dans les Ateliers, la production est dans le "rouge". Pas facile de tenir les objectifs en période de grève !

Et quand les objectifs sont dans le rouge, la direction en est verte...

Stellantis Rennes-La Janais (35) :  Peut mieux faire

Echo d'entreprise
23/03/2023

Il y a deux semaines, pour la plupart d’entre nous, l’usine a été arrêtée quatre jours.

Quatre jours sans voir le patron, sans contrainte horaire, sans pression, c’était trop pour le patron.

Il a tenu à nous emm… en nous faisant revenir le vendredi.