Échos des entreprises

Tradival - Fleury-les-Aubrais (Loiret) :  Grève contre les conditions de travail et les bas salaires

Echo d'entreprise
14/07/2021

Vendredi 9 juillet, 90% des 400 travailleurs de la boucherie industrielle Tradival à Fleury-les-Aubrais étaient en grève illimitée et 200 étaient présents au piquet de grève devant l'usine. Ils dénoncent leurs conditions de travail : insécurité, chaleur élevée, journées pouvant atteindre 14 heures, pauses insuffisantes. Le tout avec des paies au lance-pierre.

Les grévistes ne vont sûrement pas se contenter d'un os à ronger, ils n'ont pas dit leur dernier mot.

PSA Metz-Borny :  Leur seul carburant ? Le pognon !

Echo d'entreprise
13/07/2021

Les représentants de la filière des moteurs thermiques demandent un soutien de l’État de 17,5 milliards d'euros pour pouvoir réussir la transition des moteurs thermiques vers les moteurs électriques.

Électrique, essence ou diesel… les patrons de l’automobile carburent avant tout au pognon.

Samsic Sécurité :  À chacun son chèque

Echo d'entreprise
12/07/2021

Les travailleurs de Samsic Sécurité ont reçu en juin une participation… de cinq à huit euros ! Une somme mirobolante… amputée tout de même de trois euros pour "frais de gestions".

Pendant ce temps, Roulleau, patron de Samsic, s’est payé entre autre le grand cru Château Dauzac pour un chèque de 118 millions d’euros.

Interdigital (Cesson-Sévigné) :  La mobilisation continue

Echo d'entreprise
12/07/2021

Mardi 6 juillet, une trentaine de salariés d’Interdigital ont manifesté à Strasbourg devant le Parlement Européen pour protester contre le plan de 60 suppressions d’emplois sur les 140 que compte son laboratoire de recherche à Cesson-Sévigné.

Cette entreprise richissime qui touche des millions d’euros de subventions voudrait se débarrasser de ses salariés en accordant le minimum légal.

Jeudi 8 juillet, la direction a commencé à ouvrir la porte à l’amélioration des conditions du plan. C’est un encouragement à poursuivre la mobilisation.

Centre de tri Maubert-Fontaine :  Les postiers font reculer la direction

Echo d'entreprise
11/07/2021

Les agents du centre de tri de Maubert-Fontaine, dans les Ardennes, se sont opposés à la énième réorganisation que voulait leur imposer la direction : un allongement de leurs tournées, des colis et des plis supplémentaires alors que le personnel est déjà insuffisant depuis plusieurs années.

Harassés et las du mépris permanent de la direction, ils ont profité d’un appel national pour partir en grève mardi 22 juin, et ont décidé de la prolonger pour revendiquer l’arrêt immédiat de la réorganisation, l’embauche des CDD et des intérimaires ainsi qu’une prime.

Pour certains, c’était la première grève depuis 30 ans. Durant huit jours, ils se sont organisés dans les assemblées générales quotidiennes, pour tenir le piquet de grève, désigner des détachements de grévistes pour aller s’adresser aux agents des autres centres de tri, tirer par leurs propres moyens des tracts à destination de leurs collègues et des usagers.

Conscients de la politique générale de La Poste pour supprimer des postes, alourdir la charge de travail, ils savaient que le rapport de force devait se construire au-delà de leur site. Ils ont été rapidement rejoints par d’autres grévistes de Revin et de Givet.

Ils se sont également adressés aux usagers qui ont pu apporter leur soutien moral et financier à leur mobilisation. En revendiquant des embauches, les postiers défendent non seulement leurs conditions de travail mais aussi la création d’emplois dans des villes fortement touchées par le chômage.

La direction, quant à elle, espérait éteindre l’incendie en proposant rapidement une prime de 250 euros, proposition rejetée unanimement. Elle a alors déplacé les colis et le courrier sur un autre centre. Cela n’a pas démoralisé les travailleurs, qui ont continué à inviter les agents des autres sites à rejoindre le mouvement et ont mis en place une caisse de grève.

Au bout d’une semaine, la direction a finalement dû recevoir une délégation pour négocier, n’acceptant au départ que les représentants syndicaux. L’assemblée des grévistes a réussi à imposer trois de ses représentants, syndiqués ou non.

La direction a dû reculer provisoirement sur son projet de réorganisation, repoussé à octobre. Elle a promis d’associer les agents à cette nouvelle réorganisation. Elle a dû concéder le paiement d’une journée de grève, ainsi qu’une prime de 500 euros versée en septembre mais à condition d’avoir écoulé le trafic durant l’été.

Si les postiers ne sont pas parvenus à imposer leurs revendications, notamment l’embauche de leurs collègues précaires, cette victoire est surtout morale. Ils ont prouvé qu’ils étaient capables de résister, de s’organiser et de décider collectivement leurs revendications et leurs actions. Cette grève pose le premier jalon pour imposer les embauches indispensables.

Wattrelos-La Redoute :  Débrayage de soutien pour une collègue

Echo d'entreprise
07/07/2021

Lundi 5 juillet, une travailleuse de La Redoute-Quai 30 est revenue d’un arrêt longue maladie, suite à un drame familial terrible.

La direction lui a signifiée que 9 jours sur ses congés étaient supprimés.

La réaction de ses collègues de travail a été unanime : ils ont débrayé collectivement.

Alors que toutes les publicités de la Redoute rabâchent le soi-disant amour de la famille, la vérité est là : il n’ y a rien à attendre de ceux qui ont un coffre-fort à la place du cœur et du cerveau.

La vraie solidarité ne peut venir que des travailleurs.

PSA Trémery (Moselle) :  Mettons un tigre dans notre moteur !

Echo d'entreprise
05/07/2021

La filière de production des moteurs emploie en France 57 000 salariés. Avec la fin programmée des moteurs thermiques, les patrons prévoient qu’il ne restera plus que 44 000 travailleurs en 2030.

Bref, ils programment 13 000 licenciements. C’est leur plan. Le nôtre, c’est de maintenir tous les emplois, en diminuant les charges de travail, en ramenant les pauses à ce qu’elles étaient avant et en arrêtant d’imposer des heures supplémentaires obligatoires. Au final, il faut se répartir le travail entre tous sans baisser les salaires pour qu’aucun d’entre nous ne soit au chômage.

Les patrons le peuvent, ils ont des montagnes de cash en caisse. Ils ne le veulent surtout pas. Il faudra les y contraindre. Mais thermique ou électrique, c’est nous les travailleurs qui faisons tourner les ateliers.

Sans nous pas de moteurs… et pas de profits !

Usine d’Arc (Arques – Pas de Calais) :  Le retour à l’avant Covid, rien de bon pour les travailleurs

Echo d'entreprise
04/07/2021

Ces derniers mois, les patrons d’Arc ont bénéficié à plein de l’argent public mis à disposition des entreprises, dont un plan de soutien de plus de 100 millions d’euros. Ils ont aussi utilisé massivement le chômage partiel, y compris en faisant passer les arrêts maladies et les temps de formation dans ce système mis en place par le gouvernement.

Aujourd’hui, les dirigeants déclarent que les carnets de commandes sont pleins. Et pour faire la même production , ils continuent pourtant à mettre certains salariés jusqu’à deux jours au chômage par semaine, tout en faisant pression sur d’autres pour qu’ils travaillent plus. Suppression de postes, augmentation des cadences, recours à des travailleurs intérimaires mis sur les chaînes sans aucune formation : le résultat, c’est la fatigue, les accidents et les blessures qui augmentent.

Face aux attaques patronales, l’avant Covid avait été marqué par une mobilisation importante des travailleurs d’Arc. Une dose de rappel est manifestement nécessaire.

CHRU de Nancy :  Ce n’est que le début !

Echo d'entreprise
03/07/2021

Le rendez-vous avant d'aller interpeler le DRH

Depuis le 8 juin, jour de grève très suivi contre la suppression des 14 RTT, les agents restent toujours mobilisés alors que la direction a essayé de désamorcer la colère en reportant à septembre le passage du dossier en CTE. Le mécontentement est toujours aussi profond et réel.

Ainsi, mercredi 23 juin, ils se sont invités par surprise à une réunion organisée par le directeur des ressources humaines avec les agents des magasins sur le sujet.

Il a pu voir et entendre la colère devant cette injustice et la détermination à ne pas se laisser faire.

La suite en septembre…

 

Shiseido (Loiret) :  Des licenciements qui ne passent pas

Echo d'entreprise
01/07/2021

Les grévistes de Shiseido à Gien

Mercredi 30 juin, les travailleurs de Shiseido à Ormes et à Gien, dans le Loiret, étaient en grève, suite à l’annonce de 83 licenciements sur ces deux usines, qui emploient au total 650 travailleurs. L’usine fabrique des produits cosmétiques notamment pour la marque Dolce&Gabbana.

À Ormes près d’Orléans, le directeur a été accueilli par les sifflets et les huées des 80 grévistes qui, depuis 5h, occupaient un grand rond-point qui dessert de nombreuses entreprises logistiques. À Gien le piquet comptait une soixantaine de grévistes, dont une majorité de femmes.

L’attitude de la direction qui, il y a peu encore, prétendait que tout allait bien, et qui maintenant veut se débarrasser de travailleurs en leur versant le minimum, est ressentie comme du mépris, et c’est aussi cela qui ne passe pas.

Il est bien difficile de connaitre les bénéfices réels de l’entreprise, tout comme le montant des aides versées par les collectivités locales, ce qui nécessiterait que les travailleurs contrôlent les comptes de l’entreprise. Mais tout le monde sait que le groupe se porte bien, et de grandes pancartes devant l’usine dénoncent les « licenciements boursiers », ou encore « Shiseido se paye le luxe de licencier ». Le comble, c’est que le patron a eu le culot de demander des aides récemment dans le cadre du plan de relance de Macron pour soi-disant créer de l’emploi !

Une réunion avec la direction était prévue le lendemain, mais d’ores et déjà, les grévistes annonçaient leur volonté de durcir le mouvement dès le lundi 5 juillet. Dans les discussions au piquet à Gien, où l’ambiance était joyeuse et combative malgré le temps couvert, les commentaires allaient bon train, sur ces patrons assoiffés de profit maximum qui se moquent du sort des travailleurs, alors même que ces derniers font tout marcher.