Échos des entreprises

Alstom-General Electric Belfort :  Non aux licenciements

Echo d'entreprise
24/09/2020

La Direction de GE Hydro nous a réuni pour présenter son plan de licenciements lundi après midi à l’Atria.

La réunion a tourné court, au bout d’une heure, nous sommes sortis et avons exprimé notre colère et hué La direction.

Spontanément, la grande majorité d’entre nous avons manifesté en ville, en direction de la Préfecture et la Mairie de Belfort derrière une banderole dénonçant ce sale coup.

Aucune raison d'accepter des licenciements dont la seule justification est d'enrichir un peu plus les actionnaires.

SNCF - Gare d'Orléans (Loiret) :  A force de réduire les effectifs, la direction a semé la colère

Echo d'entreprise
22/09/2020

Vendredi 18 septembre, une grève locale a été très suivie en gare d’Orléans à la vente et à l'accueil, et surtout par les agents de manœuvre.

Les cheminots ont subi un été éprouvant du fait d’un sous-effectif permanent et d’horaires modifiés sans arrêt. Tout l’été, les agents ont interpellé les chefs sur ces conditions de travail inacceptables, et mi-août certains ont discuté de poser un préavis de grève.

Sentant la colère monter, la direction a annoncé des embauches en fin d'année et une majoration de prime pour les 2 mois d’été d’environ 100 euros brut pour les agents de manœuvre uniquement. Les embauches de fin d'année paraissant trop loin et incertaines, et la prime insuffisante, une vingtaine de cheminots de l’escale et de la manœuvre ont décidé d’interpeller un responsable et d’appeler à la grève vendredi 18 septembre l’ensemble des services, touchés eux-aussi par le manque de personnel.

Voyant que la grève faisait son chemin dans tous les services, la direction a convoqué une réunion de concertation trois jours avant la grève, pour annoncer qu'ils faisaient venir deux agents en détachement du Fret, où six postes sur dix vont être supprimés. La direction ajoutait aussi le chantage en annonçant que la prime de 100 euros était soumise à la levée du préavis.

Choqués par ce chantage à la prime, tous décidaient de maintenir la grève, quelques-uns disant « on en a chié tout l'été, ils avaient qu’à se réveiller avant ! ».

Vendredi 18, la grève a été un succès. Les cheminots sont décidés à ne pas en rester là. Ils ont voté de faire une lettre au nom des grévistes à la direction, et de se revoir le vendredi suivant pour l’interpeller de nouveau. Selon ce qu’elle dira, une nouvelle grève est envisagée.

PSA Metz-Borny :  PSA hyper rentable… pour les actionnaires

Echo d'entreprise
21/09/2020

« Nous sommes l’entreprise la plus profitable de l’industrie automobile mondiale » a déclaré Tavares interviewé dans une pleine page du Journal du dimanche. Avec une marge de 8,5%, PSA est, selon le PDG, « le groupe le plus rentable de son industrie ».

Les suppressions d’emplois se succèdent. « Ce n’est que le début. Il va y avoir encore des réductions d’effectifs d’ici 2030 »affirme Tavares. Par ailleurs, il se réjouit que la fusion avec Fiat (FCA) va rapporter aux actionnaires 1,3 milliard de plus que prévu, soit 5 milliards d’euros.

De l’argent plein les poches, des suppressions d’emplois en prévision… c’est plus que clair : c’est leurs profits contre nos emplois.

Clinique du Parc à Nantes :  En grève contre « Ramsay, usine à fric »

Echo d'entreprise
21/09/2020

Lundi 21 septembre, les salariés de la clinique du parc (CDP), clinique privée spécialisée dans les soins psychiatriques en sont à leur 11ème journée de grève et entament leur cinquième jour consécutif. Ils se battent « pour une meilleure considération des soignants » et pour une revalorisation de leurs salaires. Une aide-soignante touche par exemple 1150€ nets par mois avec un week-end de garde malgré 5 ans d'expérience, une infirmière avec 15 ans d'expérience gagne 1500€ nets par mois avec un week-end de garde également.

Les personnels grévistes réclament aussi l'amélioration des conditions de travail, le remplacement des départs en retraite et des arrêts maladie afin de « continuer à prendre soin des patients dignement ».

La clinique dépend du groupe Ramsay Santé, leader de l’hospitalisation privée en France, avec des milliers de salariés, et un chiffre d’affaires de plus de 3 milliards d’euros. Visiblement, un groupe qui a largement de quoi pour satisfaire les revendications des grévistes !

La lutte continue !

PSA Hordain :  Pour encaisser les cadeaux du gouvernement, toujours prêt !

Echo d'entreprise
10/09/2020

A PSA Hordain, il y a en ce moment près de 200 intérimaires. Même s’ils sont taillables et corvéables à merci, PSA considère qu’ils sont trop chers. Alors, il leur propose de changer de statut et de devenir « contrats pro » (contrats de professionnalisation).

On leur explique que « ça ne change rien, c’est même mieux ». Mais ce n’est pas vrai pour les intérimaires qui perdront la prime de fin de mission. En échange, ils recevront au bout de 2 ans un papier qui attestera qu’ils ont travaillé dans l’automobile, mais ce n’est pas ça qui leur donnera une embauche…

Par contre, pour PSA, c’est mieux : le groupe touchera des subventions de l’État – avec nos impôts – pour chacun des contrats pro. Elles viennent d’être revalorisées. Suivant les cas, elles peuvent varier de 2 000 € à 8 000 € par contrat. Et plus à venir l’année prochaine.

Les actionnaires de PSA vont pouvoir s’enrichir un peu plus sur le dos des intérimaires et de tous les travailleurs qui payent des impôts !

ArcelorMittal-Dunkerque :  Débrayages contre la diminution des salaires

Echo d'entreprise
10/09/2020

La direction d’ArcelorMittal cherche à modifier à la baisse la convention collective qui s’applique aux travailleurs des usines du groupe. La direction vise notamment à réduire, ou supprimer, les primes touchées par les travailleurs (primes d’ancienneté, d’éloignement, de vacances, etc.), dans l’unique but d’augmenter les profits patronaux. Ces primes représentent une part importante de la rémunération, entre 6 000 et 10 000 euros par an.

Cette attaque contre les salaires a mis en colère de nombreux travailleurs. Lundi 7 septembre, plusieurs débrayages ont eu lieu à l’initiative de la CGT dans les usines de Dunkerque et Mardyck.

Suite à ces débrayages, le mardi 8 septembre, la direction a affirmé qu’elle renonçait à la modification de la convention collective. La direction craint donc la mobilisation des travailleurs, et c’est la seule façon qu’elle tienne ses engagements. Et puis tout n’est pas réglé : il y a les lignes de bus que la direction veut diminuer, voire supprimer à partir du mois d’octobre ; il y a le manque de personnel qui pèse de plus en plus dans les ateliers ; il y a les salaires qui sont insuffisants.

Le groupe ArcelorMittal, comme tous les autres capitalistes, profite de la situation pour sortir les sales coups qu’il avait dans ses cartons depuis longtemps. Comme partout, face aux capitalistes, il faut que les travailleurs se défendent.

CHU Rouen (Seine-Maritime) :  Overdose de pommade !

Echo d'entreprise
08/09/2020

La direction a transmis à tout le personnel du CHU une invitation de la Région et de la Fédération Hospitalière de France pour assister à un concert de Barbara Hendrickx à Caen fin septembre.

Il s’agit paraît-il de récompenser les hospitaliers, auxquels ce concert est réservé, pour avoir fait face à l’épidémie de COVID 19. Toutefois seuls les 500 plus rapides à s’inscrire y auront droit.

On aimerait bien que tous ces braves gens cessent de vouloir organiser nos vacances et nos loisirs, et s’occupent plutôt de nous fournir les moyens de travailler dans des conditions acceptables.

Hutchinson - Châlette-sur-Loing (Loiret) :  Les bénéfices doivent servir à maintenir les emplois

Echo d'entreprise
06/09/2020

Trois mois après l'annonce de son plan de licenciements qui concernent toutes ses usines, le patron a dévoilé les détails de celle d’Hutchinson SNC.

Les travailleurs d’ESPA, de Paulstra et du Joint français, eux, sont toujours dans l'attente.

197 postes sont supprimés à Châlette-sur-Loing et 97 à Joué-lès-Tours. Rien d'étonnant à ce que des travailleurs de plus de 57,5 ans, usés par des années passées à l'usine, dans des conditions dégradées, aient envie de partir, même s'ils considèrent les conditions de départ insuffisantes. Mais au soulagement d'échapper à l’exploitation succède l'incertitude : arriveront-ils à vivre avec des petites retraites ?

Parmi ceux qui conservent leur emploi règnent l'inquiétude et l'incompréhension. Les patrons invoquent la baisse d'activité pour justifier les licenciements mais, en  même temps, ils ont recours aux heures supplémentaires dans certains secteurs et font appel à des intérimaires, qui pour certains ont été jetés à la rue après avoir travaillé pendant le confinement. En fait, leur seule logique est de faire tourner l'usine avec moins de travailleurs, plus flexibles, plus précaires, pour verser davantage de dividendes aux actionnaires de Total, à qui appartient Hutchinson.

L’intérêt des travailleurs est à l’exact opposé : imposer aux actionnaires de payer entièrement pour le maintien des emplois.

Marseille RTM :  Est-ce un jeu ?

Echo d'entreprise
03/09/2020

Pour une pièce, voire ou coduire ?

La vente des billets solo-secours dans le bus par le chauffeur a du faire carburer la crème de la hiérarchie de la RTM.

En effet pour l'encaissement du prix du billet le chauffeur a été doté d'une espèce de pince chirurgicale en plastique afin d'être le moins possible en contact avec l'usager.

Si c'est un jeu, c'est désopilant. En effet essayez de conduire et d'attraper en même temps avec cette pince quelques pièces de 10 centimes qui roulent, suivent les chaos et s'échappent.

Prime Covid :  Une arme pour diviser les travailleurs

Echo d'entreprise
30/08/2020

Le bloc opératoire de Chaumont est dirigé par la clinique, mais dans les locaux de l’hôpital. Les agents chargés de la désinfection sont des salariés d’une entreprise sous-traitante. Dans les locaux de l’hôpital public, il y a donc deux étages de sociétés privées qui se servent des infrastructures publiques pour faire du profit.

Ces salariés chargés de la désinfection, n’ayant pas le même « statut », n’ont pas eu droit à la même prime Covid. Au lieu des 1500 € annoncés dans les médias, ils n’ont eu en général que 500 €, dont 200 € en bons d’achat ! Bons d’achat qui ne permettaient même pas de faire des courses n’importe où.

Même quand les capitalistes font semblant de faire un cadeau, c’est avant tout pour nous diviser.