Échos des entreprises

Transvilles - Valenciennes :  Une première mobilisation réussie

Echo d'entreprise
29/03/2021

Lundi 29 mars, près d'une centaine d'agents de Transvilles, la société de transport en commun du valenciennois, étaient en grève. Les Trams étaient à l'arrêt dans toute l'agglomération et le réseau de bus fortement perturbé malgré le dispositif mis en place par la direction. Les 1% d'augmentation annoncés par les dirigeants dans le cadre des NAO ont été perçus par beaucoup comme une injure après tous les efforts réalisés durant cette période de pandémie. Cela s'ajoute au mépris de la direction et au manque de moyens dénoncés depuis longtemps par les agents.

Cette mobilisation a fait tomber du lit la direction qui est venue tôt le matin, accompagnée d'huissiers, pour scruter le piquet de grève. Elle tente désormais de gagner du temps en proposant des réunions de discussion avec les syndicats tout en refusant de revenir sur les 1 %. Cette première journée de lutte réussie est le début d’un bras de fer et quelles que soient les modalités, Transvilles doit payer pour augmenter les salaires !

PSA Sochaux :  Le patron joue la division

Echo d'entreprise
27/03/2021

La façon d’attribuer la prime de 3000 euros brut a choqué, à juste raison, les travailleurs.

D’une part, les ouvriers intérimaires et des sous-traitants ne l’ont pas eue alors que par leur travail ils ont participé à la récolte des bénéfices.

Et d’autre part parce que cette prime est amputée pour des arrêts maladie.

En revanche, les familles capitalistes, Peugeot et Agnelli, et quelques gros actionnaires ont perçu le pactole sans avoir mis la main à la pâte.

Un reflet de leur société capitaliste pourri

Saint-Marcellin (Isère) :  « formez, embauchez, nous sommes épuisé-e-s »

Echo d'entreprise
26/03/2021

Samedi 20 mars, à l’appel de la CGT Santé, les travailleurs hospitaliers de Saint Marcellin, Vinay et Saint Sauveur se sont retrouvés sur le marché pour sensibiliser la population sur leurs conditions de travail et l'inaction du gouvernement.

Sous forme d’hôpital de campagne et avec le slogan « formez, embauchez, nous sommes épuisé-e-s », ils ont pu discuter de la dégradation chronique des services aggravée par la situation épidémique depuis une année. La population se rendant bien compte de l’épuisement du personnel et de la justesse de leurs revendications les a accueillis chaleureusement. Et face aux manques de personnels à tous les niveaux, elle a été invitée à déposer des CV dans les trois établissements. Mais c’est aussi sur les salaires et la réduction du temps de travail à 32h qu'ont porté les discussions.

Le « Ségur de la Santé » est en effet loin d’avoir permis une revalorisation des salaires compensant les conditions de travail éprouvantes (travail de nuit, week-end, horaires décalés).

NTN-SNR Annecy (Haute-Savoie)  :  Le plan de la direction ne passe toujours pas

Echo d'entreprise
24/03/2021

Après le rassemblement réussi de la semaine dernière devant le siège social de l'entreprise, qui faisait suite à la signature d'une pétition par un millier de travailleurs des différents sites annécien, un nouveau rassemblement a eu lieu mardi 23 mars.

Près de 200 travailleurs se sont retrouvés pour redire leur refus du plan de flexibilité de la direction, qui comporte notamment l'obligation d'une dizaine de samedis travaillés par an. Les grévistes ont revoté le principe de combattre ce plan jusqu'à son retrait, satisfaits d'avoir pu montrer leur colère et leur détermination.

Face à cette pression exercée par le noyau militant, et à un mécontentement massif, la direction fait mine de continuer la « négociation » selon son calendrier. Mais elle a toutefois concédé quelques reculs mineurs. Un encouragement pour tous ceux qui se mobilisent et entendent continuer leur combat jusqu'au retrait total du projet.

CHRU de Nancy :  Une salle d’opération ouverte sur deux…

Echo d'entreprise
23/03/2021

La fermeture d'une salle d'opération sur deux entraine le report d'interventions et la perte de chances pour les malades

A Brabois une salle d’opération sur deux par spécialité chirurgicale est fermée, car des médecins anesthésistes et des infirmiers ainsi que des respirateurs ont été affectés aux réas proches de la saturation en raison du Covid.

Comme il y a toujours des patients à opérer impérativement et des interventions reportées qui ne peuvent attendre indéfiniment, les journées de travail s’allongent. Les programmes opératoires se terminent bien après 20 heures et, ensuite, il faut enchaîner sur les urgences ! Résultat : les nuits d’astreinte sont souvent des nuits blanches.

C’est ce qui s’appelle être exploité !

 

Saint-Marcellin (Isère) :  Le courant ne passe plus chez Legrand

Echo d'entreprise
22/03/2021

Jeudi 18 mars, les 188 employés de l’entreprise LEGRAND à Saint Marcellin ont été appelés par la CGT à deux heures de débrayages par équipe pour protester contre les propositions de la direction dans le cadre des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO). Plus de 80% des ouvriers se sont retrouvés devant la porte pour affirmer que le compte n’y est pas.

La direction propose 0,5 % d’augmentation générale. Les travailleurs ont fait sauter la virgule et demandent 5 %, ainsi qu’une prime exceptionnelle de 400 euros, sans oublier la prime dite Macron 2021. Les actionnaires du groupe Legrand, spécialiste des installations électriques, n’ont, eux, pas subi les effets de la crise : leurs dividendes ont augmenté de 6 % en 2020 ! Les salariés se sentent donc largement grugés, et ils n’oublient pas les congés annuels et les RTT qu’ils ont perdus pendant le confinement.

Un débrayage réussi…et de bonnes raisons de se sentir renforcés et capables de se faire respecter.

Iveco Bus – Annonay :  Le ras-le-bol s’exprime sur les salaires

Echo d'entreprise
16/03/2021

Lors d'une précédente grève

Un mouvement de débrayages pour les salaires a démarré lundi 8 mars à l’usine Iveco Bus d’Annonay. 1500 travailleurs y produisent des bus et des cars. Lors des négociations annuelles obligatoires (NAO) sur les salaires, les dirigeants d’Iveco ont proposé 0,5 % d’augmentation générale, soit à peine 6 € sur les plus bas salaires, ce qui a été pris comme une insulte.

Iveco fait partie du groupe CNHi, propriété du milliardaire Agnelli. En 2020, CNHi a fait 360 millions d'euros de bénéfices et mis de côté 3 milliards supplémentaires en trésorerie. Ces profits ont été obtenus en supprimant des postes et en volant des jours de congés ou de RTT tout en fabriquant autant de bus. De quoi alimenter la colère.

Débrayages et discussions continuent cette semaine. La production, habituellement de 6 véhicules par jour, est tombée à 1 seul. En débrayant, les travailleurs affirment qu'il leur faut plus que des miettes pour vivre même s'ils n'ont pas formulé une revendication précise.

Toulouse Aéronautique :  T-Systems : Non aux licenciements

Echo d'entreprise
15/03/2021

Suite à un appel d’offre, Airbus a décidé de sous-traiter le travail effectué par T-Systems à une société indienne. Du coup, la Direction de T-Systems veut se débarrasser des 33 travailleurs du site de Toulouse ainsi que de 11 travailleurs à Marignane. Jeudi 11 mars, des salariés de cette société sous-traitante ont manifesté à une entrée d’Airbus, soutenus par des militants d’autres entreprises.

T-Systems est une filiale du géant Deutsch-Télécoms qui aurait les moyens d’assurer les emplois et les salaires de ces travailleurs. Mais, comme Airbus et bien d’autres, même gavés de milliards, le patronat est toujours en guerre contre le monde du travail : ils veulent nous réduire à des variables d’ajustement, tout en essayant de nous mettre en concurrence.

Contre les licenciements, contre le chômage, c’est tous ensemble qu’il faut imposer la répartition du travail entre tous, sans diminution de salaires.

Forges de Bologne :  0 % d’augmentation, une provocation

Echo d'entreprise
10/03/2021

Après un premier rassemblement d’environ 200 personnes jeudi 25 février dans l’usine des Forges de Bologne, en Haute-Marne, une centaine d’ouvriers ont fait grève plusieurs heures mardi 2 mars, soit un tiers des présents sur le site à cette heure-là. La solidarité avec ce débrayage allait cependant bien au-delà, et cela s’est ressenti sur la production.

L’annonce de la « proposition » de la direction du site d’accorder 0 % d’augmentation a fait déborder le vase. Le mécontentement est d’autant plus grand que les plus hauts cadres, eux, ne sont pas soumis au même régime. « La direction nous avait dit qu’elle nous remercierait pour avoir travaillé pendant le Covid. Des mercis, elle en a plein la bouche, mais nous, on attend autre chose ! »

Le prétexte avancé par la direction est « la mauvaise santé du site », ce qui n’a pas convaincu les travailleurs, puisque le groupe LISI, propriétaire des Forges, affiche de confortables profits de 41,5 millions d’euros, dont 37,8 millions d’euros pour la seule branche aéronautique.

Les participants au rassemblement avaient d’autant plus envie de se faire entendre que l’avenir est incertain. Le chômage partiel continue, les intérimaires ont été renvoyés, et l’usine ne compte déjà plus que 580 salariés, contre 730 avant la crise sanitaire. Cette incertitude est renforcée par la perspective du déménagement à Chaumont dans les années qui viennent. Avec ce déménagement à moins de 20 kilomètres, la direction gagne un site tout neuf payé en grande partie par les fonds publics, et a annoncé qu’il y aurait sans doute moins de 500 salariés une fois le déménagement terminé.

Cette grève n’a pas permis d’obtenir une augmentation, la direction s’étant contentée de parler d’une nouvelle prime « anti-accidents » : une prime qui serait dégressive en fonction des accidents comptabilisés par atelier. Cette proposition est vécue comme une provocation : les accidents sont fréquents et cela revient à culpabiliser les futurs accidentés.

En tout cas, ce qui domine aujourd’hui est la fierté d’avoir relevé la tête. Dix ans se sont passés depuis la dernière grève, mais maintenant, ce qui se dit c’est que « la paix sociale, c’est terminé ».

CHRU de Nancy :  L’odieux chantage

Echo d'entreprise
10/03/2021

Tous les métiers de l'hôpital sont indispensables au bon fonctionnement du CHRU

En plus des suppressions de postes déjà effectives, la direction veut encore en supprimer 150 dans les services administratifs et techniques.

Elle promet qu’en contrepartie elle va créer 135 postes de soignants par « un système de vases communicants », selon son expression !

Opposer les agents les uns aux autres pour supprimer des postes, c’est tout ce qu’elle sait faire.

Comme si les collègues administratifs et techniques ne servaient à rien dans l’hôpital !