Échos des entreprises

Centre de tri, La Poste Charleville-Mézières :  Des cadeaux comme ça ... on peut s’en passer !

Echo d'entreprise
18/05/2020

La direction du centre de tri de Charleville a annoncé, magnanime, que le déconfinement se ferait en douceur, et plutôt que de repasser à six jours de travail, elle octroierait désormais aux postiers 3 samedis de repos sur 4.

Avoir quelques week-ends pour se reposer et profiter de sa famille, quoi de plus réjouissant ? Même s’il faut, un samedi sur quatre, à effectif réduit, découvrir un nouveau circuit pour distribuer la « presse urgente », perdre du temps et gagner en fatigue, tout en s’exposant au virus à chaque tournée.

Mais cette générosité cachait un loup : le volume horaire journalier s’est vu allongé. Il s’agirait maintenant de faire 35 heures sur 5 jours et demi, plutôt que 6 auparavant. Cela permettrait également à la direction, à terme, de se débarrasser des salariés en CDD ou intérimaires pour réaliser les tournées.

Si la direction voulait réellement faire un cadeau, elle embaucherait le nombre d’agents nécessaire pour que tous puissent bénéficier de deux jours de repos. Mais on ne peut jamais faire confiance à ces gestionnaires rapaces. Pour améliorer nos vies et nos conditions de travail, on ne peut vraiment compter que sur nous-mêmes.

Usine Arc, Pas-de-Calais :  Les actionnaires sous perfusion permanente d’argent public

Echo d'entreprise
18/05/2020

Les actionnaires du groupe Arc, forts de la certitude qu’ils ont que l’État est totalement à leur service, viennent d’annoncer dans la presse locale leur intention de continuer à vivre au dépend de la collectivité. Ils veulent en effet continuer à bénéficier du chômage partiel pendant un an. Ils souhaitent également renégocier les termes du prêt de plusieurs dizaines de millions d’euros qu’ils ont obtenu en 2019. Ils escomptent même demander un nouveau prêt après celui de 31 millions annoncé il y a deux semaines par Bruno Lemaire.

Pourtant, Arc « leader mondial des arts de la table » est lié par son actionnaire majoritaire Dick Cashin à l’une des plus grandes banques du monde : J.P. Morgan. Les actionnaires ont largement les capitaux qui leur permettraient de surmonter les pertes liées aux baisses des commandes.

Cela montre le niveau de pourrissement de ce système, qui réclame sans cesse de l’argent public pour, au final, que tout cet argent soit injecté toujours plus dans les banques et la finance.

Alors, s’il est utile de fabriquer des verres et de la vaisselle, il est inutile et même nuisible de continuer à gaver ces grands patrons d’argent public.

AIRBUS Toulouse :  Les attaques contre les travailleurs continuent

Echo d'entreprise
15/05/2020

D’après un quotidien britannique The Telegraph, Airbus envisagerait la suppression de nombreux postes. Il est question de 10% des effectifs du groupe dans le monde, soit 13 000. D’après un autre quotidien, français celui-là, La Tribune, le PDG Faury aurait affirmé à ses hauts cadres qu’il serait « prématuré de spéculer sur l’évolution des effectifs », mais que « le groupe devait être "redimensionné" dans le cadre d’un plan qui sera prêt d’ici la fin du mois de juin ».

C’est une menace directe contre l’emploi des travailleurs, déjà touchés par l’annonce d’un chômage partiel à grande échelle. Quant aux intérimaires dans leur grande majorité, ils ont été remerciés. Et chez les sous-traitants, nombre de contrats ont été rompus. En réduisant d’un tiers les cadences de sortie des avions, c’est toute la chaîne de fournisseurs qui est frappée. Ce sont des milliers de suppressions d’emplois qui se profilent. Déjà, Derichebourg, Daher sont passés à l’attaque.

Comme si le fait que les compagnies aériennes voient leurs avions cloués au sol, ce serait aux travailleurs qui n’ont que leur salaire pour vivre, d’en payer les conséquences. Les actionnaires des compagnies aériennes, ceux de Airbus, de Safran, des gros fournisseurs et autres sous-traitants ont amassé des milliards ces dernières années. Et pas question pour ces parasites de mettre la main à la poche. Le voilà ce monde capitaliste, où ceux qui produisent les richesses devraient crever quand les affaires vont mal.

Eh bien, non ! Personnels des compagnies, des motoristes, intérimaires virés, travailleurs sous-traitants, fournisseurs, prestataires attaqués et salariés d’Airbus aujourd’hui menacés de licenciements, la filière aéronautique compte dans ce pays, mais aussi en Angleterre, en Espagne, en Allemagne, au Mexique… des centaines de milliers de travailleurs. C’est une force colossale qui peut s’opposer à tous ceux qui ne pensent qu’à sauver leurs dividendes, ainsi qu’à leurs serviteurs politiques.

Maximo (Brienne-le-Château) :  Maxi profits sur le dos des travailleurs

Echo d'entreprise
15/05/2020

Le confinement a fait exploser la livraison à domicile entre autres pour l’entreprise Maximo, spécialisée dans l’épicerie et le surgelé avec plus de 2000 salariés sur une cinquantaine de sites en France.
Dans celui de Brienne, le confinement a commencé par une rupture d'approvisionnement dont le patron s’est servi pour imposer trois jours chômés déduits des congés. Puis ça a été l’exact opposé avec des horaires et des cadences infernales pour répondre à la demande, le tout sans protection aucune pour les chauffeurs-livreurs pendant des semaines. Il a fallu des protestations, y compris de la part de clients, pour que l’entreprise fournisse masques et gel hydroalcoolique.
Une prime de 1000 euros a bien été promise mais les seules certitudes à ce jour sont que l’entreprise a doublé son chiffre d’affaire et que certains samedis et le lundi de Pentecôte seront travaillés.

Du côté des salariés, la colère monte !

PSA Sochaux :  Deux poids deux mesures

Echo d'entreprise
14/05/2020

A Sochaux, la direction de PSA ne pense qu’à ses profits en redémarrant dès le 15 mai la production, au système 1, avec une demi-équipe, au volontariat.

La région Bourgogne-Franche-Comté est en rouge à cause de la circulation du coronavirus et des tensions dans les hôpitaux.

Et le gouvernement prévoit dans ce cas de ne pas se réunir à plus d’une dizaine.

Il faut croire que PSA a une dérogation spéciale pour pouvoir réunir plusieurs centaines de travailleurs.

Transports de l'Agglomération d'Orléans (Loiret) :  Une reprise qui ne règle rien

Echo d'entreprise
14/05/2020

La reprise de 70 % du trafic de la TAO (gérée par Keolis) s’accompagne de menaces et d’avertissements à l’encontre des travailleurs : sanction en cas de port de masques en tissus en lieu et place des masques fournis, et mise dans l’illégalité de ceux qui useraient de leur droit de retrait. Sacrée hypocrisie, quand on sait qu'en mars la direction limitait voire refusait la distribution de masques.

Aucune distribution gratuite de masques n’est prévue en direction des usagers par la direction. Celle-ci fait reposer le respect du port du masque sur les seuls salariés et sans aucun moyen supplémentaire.

La TAO a mis un terme à la gratuité appliquée pendant la durée du confinement, alors que face à une affluence croissante, c'est encore plus nécessaire. Du coup, au prétexte de validation des titres de transport par les usagers, elle rend de nouveau obligatoire la montée par l'avant. La direction favorise ainsi la promiscuité entre voyageurs et chauffeurs, sans parler des contrôleurs qu'elle trépigne de remettre au travail.

Elle ne s’est pas souciée d’équiper les personnels de kits d'urgence afin qu’ils puissent porter assistance à des passagers qui se sentiraient mal. Elle n’a pas prévu non plus de panier-repas pour ceux qui ont repris des tournées avec coupure, alors que le restaurant d’entreprise est fermé, et qu’il est bien difficile d’utiliser les tickets restaurant dans la période.

Alors pour imposer des conditions de travail qui ne menacent pas leur santé et celle des usagers, les travailleurs ne peuvent compter que sur leur vigilance et leur action collective.

Hôpitaux - Île de France :  Leur jour d'après et le nôtre

Echo d'entreprise
14/05/2020

L’ANORMAL REVIENT AU GALOP - Hôpital Pitié-Salpêtrière

À peine les malades non Covid revenus que les bons vieux plannings reprennent du service.

Du sous-effectif dans tous les coins, des repos modifiés au dernier moment, des horaires fluctuant à ne plus savoir quel jour on est… tout ce dont nous ne voulons plus !

LE JOUR D’APRÈS À L’HÔPITAL - Hôpital Beaujon

En ce moment des services retrouvent leur spécialité. Alors que les chefs de service viennent de vivre, disent-ils, avec leurs équipes des moments difficiles et éprouvants mais libérés des contraintes budgétaires, le « quoi qu’il en coûte » du discours de Macron est oublié.

La direction de l'AP-HP remet en place les objectifs financiers qui avaient été mis entre parenthèses dans les services Covid. La gestion de l'’hôpital avec sa tarification à l’activité et ses mesures destinées à le rendre rentable est une catastrophe sanitaire dont nous venons de vivre les tragiques conséquences.

Axa - Val de Fontenay :  Hier, aujourd'hui et demain

Echo d'entreprise
14/05/2020

Ces derniers jours, nous entendons des ministres nous parler de distanciation physique dans les transports. Et la direction d’AXA décide de prolonger le travail à distance pour, soi-disant, ne pas surcharger les transports.
Tout ce beau monde se préoccupe de nos conditions de transport car il y a le Covid-19 et surtout parce qu'ils sont préoccupés de nous ramener au travail en présentiel ou de garantir la continuité du travail chez nous.

Nous cela fait des années que nous voulons prendre des RER, des métros, des bus sans être serrés comme des sardines.

 

Hôpital Saint-Antoine - Paris :  La direction à l'attaque

Echo d'entreprise
14/05/2020

Même pas en rêve

En Hépato, la direction nous avait demandé de passer en 12h pendant la période du Covid, avec 6 patients par soignant. Mais depuis que le service n’est plus Covid, elle voudrait qu’on reste en 12h… mais avec 12 patients !

La ficelle est tellement grosse qu’on a refusé cette arnaque et obtenu de repasser en 7h36 dès cette semaine. On a eu bien raison de nous manifester et de montrer que c’est à nous de décider dans quelles conditions doit se faire la reprise.

Lessivés

À la Lingerie, depuis le début du Covid, on a plus de travail car dans les services il y a plus de tenues utilisées. Tout cela ne tient qu’avec les heures sup’, et ce régime est prévu tant qu’il y aura le Covid.

Les heures supplémentaires, c’est du bricolage précaire. Ce qu’il faut c’est embaucher.

Elle ne perd pas le Nord

En Hémato, certaines collègues habituellement de jour se retrouvent à travailler en 12h de nuit sans l’avoir vraiment choisi…La direction utilise la situation du plan Blanc pour régler les problèmes d’effectif qu’elle a habituellement de nuit, et qui n’ont rien à voir avec l’épidémie.

Si elle pense qu’on ne voit pas son manège… c’est raté.

Dassault - Argenteuil :  Non au retour à l'anormal

Echo d'entreprise
14/05/2020

NOTRE PRIORITÉ, NOTRE SANTÉ !

La production, que la direction n’a d’ailleurs jamais souhaitée arrêter, reprend donc petit à petit. L’objectif clairement affiché par la D.G. étant que nous soyons tous présents au travail, en juin prochain. Il est pourtant clair que plus nous serons nombreux, moins notre sécurité sanitaire sera préservée, d’autant que l’objectif de ceux qui orchestrent l’opé- ration est de donner la priorité à la production.

La nôtre, c’est de rester sain et sauf, quoi qu’il en coûte aux actionnaires. Et pour ça on ne peut compter que sur nous-même.

C'EST PAS NORMAL

Le PDG a d’ores et déjà planifié pour juin prochain, une « phase 3 » qui consisterait à un « retour à la normale », avec journée complète pour chacun de nous, et promiscuité assurée pour tous. Bref ces gens-là nous préparent un monde d’après comparable au précédent... avec le virus en plus.

Le retour à l’anormal, on n’est pas d’accord.

POUR RESTER SAIN, PRENONS NOTRE AVENIR EN MAINS

Avec la fin du confinement et la généralisation planifiée de la reprise d’activité, c’est le problème des transports en commun qui est insoluble. La direction a donné son avis : en gros que chacun se débrouille pour éviter de les utiliser, mais la débrouille n’est ni une solution, ni un remède, et certains parmi nous devront bien les utiliser. La promiscuité, inévitable dans les transports est source de contamination, celle-ci ne s’arrêtera pas à la porte de l’entreprise.

La situation est exceptionnelle. L’organisation du travail doit l’être également tant qu’un vaccin n’est pas disponible.