Échos des entreprises

Hôpital Saint-Antoine - Paris :  Une manifestation réussie

Echo d'entreprise
05/05/2020

Pour le 1er mai, journée internationale de lutte des travailleurs, une quarantaine de personnes de Saint-Antoine et du quartier ont manifesté en faisant le tour de l’hôpital par les rues avoisinantes.

Nous avons été applaudis sur notre passage, et cela a été l’occasion de dénoncer nos mauvaises conditions de travail, le manque d’effectif, et les salaires trop bas...

Dans nos slogans et nos pancartes, le message était clair : Covid ou pas, c'est tous ensemble qu'on est une force, et qu'on peut imposer nos revendications.

Amazon (Loiret) :  Les affaires n’ont pas complètement cessé

Echo d'entreprise
05/05/2020

Après deux décisions de justice lui enjoignant de respecter des mesures de protection contre le Covid-19 sous peine d’amendes, la direction d’Amazon a annoncé la fermeture de ses sites en France, dont celui d’Amazon-Saran où travaillent environ 2000 travailleurs. Si ces sites sont pour l’instant à l’arrêt jusqu’au 8 mai, dans le Loiret, 400 salariés sur le site de Gidy, à côté du site principal, ont continué à travailler.

Beaucoup de colis venus d’autres pays y sont traités avant d’être livrés par des livreurs salariés ou sous-traitants d’Amazon, qui semble-t-il, n’ont guère eu plus de protection que les autres !

Leroy-Somer - Saint Jean de Braye (Loiret) :  Les travailleurs ne sont pas des gosses !

Echo d'entreprise
05/05/2020

Dans cette usine, les productions d'alternateurs et de moteurs électriques n’ont jamais cessé pendant le confinement, mobilisant des travailleurs en équipes, dont de nombreux intérimaires. Cette semaine, la direction fait aussi reprendre les ateliers gaines et câbles électriques.

Si elle prend la température de chacun en début de poste, et distribue deux masques par jour, elle se moque de faire respecter la distanciation entre travailleurs, qui sont quasi côte à côte. Cela ne l’empêche pas de faire la morale aux travailleurs concernant l’usage de la machine à café qui vient d’être remise en service. Elle menace de la mettre hors service, si le lavage des mains n’est pas respecté !

Au début du confinement, les travailleurs ont dû se mobiliser pour obtenir du gel et des masques, alors ces menaces qui les infantilisent ne les impressionnent pas. Ils savent que pour imposer la distanciation et pour se protéger, ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes.

Lorient (Morbihan) :  Echos de l'Arsenal

Echo d'entreprise
05/05/2020

L’IDOLE DES JEÛNE(S)

Pour la reprise, tout semble avoir été prévu : le travail en bordée, par équipes dès 6h jusqu’à 12h et de 13h à 19h. Pour la restauration par contre, rien de prévu, il faudra manger avant ou après le boulot. Entre le lever et le retour à la maison, ça fera pas de loin 8 heures sans manger.

La direction veut-elle nous faire perdre les kilos que nous aurions pris pendant le confinement ?

LES ACQUIS, ILS SONT À NOUS

Sur le site de Lorient, la direction prévoit une reprise en 2X6, voire en 3X6 comme au hall préfabrication. Tout ça sans aucune prime d’équipe.

En fait elle profite de la situation pour rogner sur nos acquis !

ILS PARTAGENT

La participation et l’intéressement sont tombés. Ça n’a pas fait un grand plouf. Les ouvriers d’Etat ne seront pas trop éclaboussés, ils ne toucheront que l’intéressement, et encore moins les sous-traitants, qui eux sont exclus de ces versements.

Tous dans le même bateau pour le construire, mais beaucoup restent à quai le jour du partage de la godaille.

À NOUS DE CHOISIR

Avant même de savoir comment se fera la reprise, s’il y aura nécessité ou pas de faire faire des heures supplémentaires, la direction a prévu d’en faire passer le contingent de 180 à 220 heures annuelles. Elle profite encore une fois de la situation pour avoir le maximum de possibilités de nous faire travailler plus.

Alors, tout dépend de nous. Rien ne nous oblige à accepter de travailler davantage.

LE POGNON…

Naval Group prévoit le gel des embauches, l’arrêt de l’intérim et des CDD. Pourtant, même certains dirigeants de sites savent qu’ils auront besoin d’embauches pour faire face à la charge de travail. Mais pour les sphères dirigeantes, il faut faire des économies.

Ce qu’on leur propose pour en faire, c’est de rogner sur les dividendes des actionnaires, et surtout faire payer les propriétaires de Thalès et compagnie.

C’EST HYDR…IOT

Pour rentrer sur le site, le premier geste que nous demande la direction à la barrière, c’est de mettre notre badge sur le pare-brise et baisser le masque si l’on en porte un. Deuxième geste barrière nécessaire donc : avant de baisser le masque, il faut se désinfecter les mains, et recommencer avant de le remonter.

Ne serait-il pas aussi simple finalement de nous refaire la photo du badge avec un masque ?

LES CONGÉS, C’EST SACRÉ

Pour cet été, la direction voudrait planifier une partie de nos congés. Nous ne pourrions prendre que 15 jours ouvrés de vacances maximum entre le 1er juin et le 1er septembre.

Pour ceux d’entre nous qui avons pris des locations ou prévu des voyages beaucoup plus longs, on ferait comment ? Naval Group prévoit-elle de prendre en charge les acomptes ou les arrhes que nous avons déjà payés ?

Pour nous, il n’y a aucune raison de ne pas partir en vacances comme prévu, sauf en cas de mesure sanitaire bien entendu. Mais le boulot peut bien attendre, on a trop besoin de se changer les idées.

PSA Trémery :  La santé, ça n'a pas de prix

Echo d'entreprise
05/05/2020

La direction vient d'annoncer le redémarrage de l'usine pour lundi prochain, le 11 mai, au volontariat et sur une équipe. Mais avec la volonté de revenir au plus vite au fonctionnement habituel.

Dès la première semaine, il y aura près de 800 présents au même moment, et les chiffres de production prévus sont proches de ceux d'une équipe habituellement.

Du coup, les mesures de protection contre le virus risquent de ne pas tenir longtemps. Le nettoyage des postes de travail et le lavage des mains toutes les heures viennent déjà de disparaître des nouvelles mesures sanitaires.

PSA pense avant tout à sa production et ses profits. Pour la préservation de leur santé, les travailleurs ne doivent compter que sur eux-mêmes.

SNCF - Orléans Les Aubrais (Loiret) :  La SNCF, experte en circulation... du virus !

Echo d'entreprise
04/05/2020

À Toury, au nord d’Orléans, la SNCF avait engagé de gros travaux de voie pour équiper la ligne Orléans-Paris d’Installations Permanentes de Contre-Sens, destinées à y "fludifier le trafic".

Si les travaux se sont arrêtés au début de la pandémie, la direction SNCF a voulu, très vite, reprendre ceux-ci au motif que ce sont des travaux prioritaires pour l’infrastructure. Pourtant, il y a plus de dix ans, alors que les cheminots en charge de la circulation des trains les réclamaient, il leur était répondu que c’étaient des "investissements lourds" et qu’il fallait attendre !

Mais depuis une dizaine de jours, plus de 50 travailleurs se relaient sur le chantier, sans avoir le nombre de véhicules nécessaires, ni la possibilité d’effectuer tous les gestes barrières pourtant préconisés par la SNCF et les entreprises sous-traitantes.

Alors, si les trains prennent du retard avec les ralentissements dus aux travaux, le déconfinement est en avance. La SNCF et les entreprises de travaux engagés sur ce chantier ne peuvent sans doute pas mieux s’y prendre pour faire circuler... le Covid-19 !

Nexans, Donchery (Ardennes) :  Selon que vous serez exploité ou exploiteur

Echo d'entreprise
04/05/2020

À Nexans, où l’on fabrique des câbles, comme dans d’autres entreprises, c’est à coup de menaces et de chantage que les travailleurs ont dû risquer leur santé pour maintenir coûte que coûte la production.

Au plus fort de la crise sanitaire, ils ont été obligés de répondre présents alors que les mesures de protection n’étaient pas respectées ; les masques ne sont disponibles que depuis deux semaines. Mais quand les matières premières viennent à manquer, ils sont obligés de répondre absents, puisqu'ils sont mis au chômage partiel une semaine sur deux. Les ouvriers perdent du revenu mais pas les patrons, qui seront indemnisés par l’État.

Ce n’est pas aux travailleurs de faire les frais d’un système aussi aberrant.

Continental (Sarreguemines) :  La guerre qu'ils se préparent à mener

Echo d'entreprise
04/05/2020

Continental AG a récemment annoncé en interne : « Pendant une crise, l’argent est roi, c’est pourquoi nos principales priorités incluent la sécurisation de nos résultats. […] Nous avons besoin de beaucoup plus d’efforts, encore plus cette fois ».

En clair, la direction voudrait préparer les salariés à travailler comme des forçats pour garantir les profits des actionnaires.

C'est une déclaration de guerre qui s’adresse à l’ensemble des 244 000 salariés du groupe. Mais sans les travailleurs, pas de production, et pas de bénéfices. C'est nous les travailleurs qui sommes à la base de tout dans la société. Il va falloir le rappeler aux capitalistes.

CHU Nancy :  Le discours et la réalité

Echo d'entreprise
04/05/2020

Selon l’Est Républicain, le DG a dit lors de sa conférence de presse du 21 avril : « Le confinement ne doit pas empêcher le maintien des soins ».

Mais la réalité n’a pas du tout été à la hauteur de ces belles paroles. Car bien souvent les rendez-vous des patients étaient annulés ou il n’était pas possible d’en prendre un. Pendant la vague Covid, le temps a été comme suspendu pour les autres patients. Le CHRU n’était plus en état de fonctionner normalement et en même temps de faire face à l’épidémie.

C’est une condamnation sans appel de toutes les restructurations qui ont été imposées.

CHU de Nantes :  Tu parles d’un luxe !

Echo d'entreprise
03/05/2020

La semaine dernière, les personnels hospitaliers ont vu arriver dans les services de nouveaux flacons de gel hydro-alcoolique estampillés… LVMH ! Pour Bernard Arnault, le patron de ce groupe « leader mondial du luxe », la crise sanitaire est l’occasion de se faire de la publicité avec sa B.A. de l'année, et à peu de frais. Un journaliste a estimé que la somme engagée correspondait à 0,006 % de sa fortune personnelle (d’environ 97 milliards d’euros).

« Voler en grand, restituer en petit » : tel est le mot d’ordre de la charité capitaliste.