Échos des entreprises

Michelin (Troyes) :  Pressiontariat

Echo d'entreprise
28/04/2020

La reprise est censée se faire pour l’heure au volontariat. Sauf que lorsque le salarié contacté par son chef direct refuse, il a droit à une relance par le chef au-dessus.

Vu tous les risques de santé, les pneus pourraient attendre… mais pas les profits de Michelin !

 

Michelin (Troyes) :  Gonflé !

Echo d'entreprise
28/04/2020

Aussitôt les usines fermées, Michelin a programmé le vol de 10 jours de congés. Des congés forcés suivis de jours de chômage partiel intégralement indemnisés par l’Etat aux patrons mais avec perte de salaire.

Les travailleurs ont donc été floués de vacances, d’impôts et de salaire, alors que Michelin a fermé sans que cela ne lui coûte un sou.

On comprend que les actionnaires aient prévu d’empocher 360 millions d’euros !

 

Hôpitaux de Paris :  On est pas dans le même camp

Echo d'entreprise
28/04/2020

L'entrée de l'Hôtel-Dieu lors d'une précédente grève

Le 21 avril, dans une interview de 20 minutes à BFM TV, Hirsch le directeur de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris, s’est félicité de la gestion de la crise du coronavirus. Il a été jusqu’à verser une larme en évoquant certains moments de tension dans les services de Réa, fin mars.

Mais il a beau avoir répété son rôle, un gros bug de 4 secondes s’est emparé de lui lors d’une des questions du journaliste. Ce dernier, faisant allusion à la colère du personnel soignant et au récent coup de gueule d’un médecin de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière face à Macron, a demandé à Hirsch : « Dans ces moments-là, vous êtes plutôt dans le camp de vos équipes ou dans celui du chef de l’État ? ». Après plusieurs secondes de bafouillement embarrassé, Hirsch s’est raccroché aux branches et a trouvé une formule qui ne veut rien dire : « on est dans le camp de la défense de nos hôpitaux ».

Ce n’est pas une langue de bois qu’il a, mais un tronc dans la bouche.

Armatis-lc (Indre) :  Confinés, pas vacanciers

Echo d'entreprise
28/04/2020

La direction d’Armatis à Châteauroux voulait prendre six jours de congés aux salariés. Devant les protestations dans de nombreux centres elle a dû reculer.

Maintenant, sur le site, elle veut discuter, négocier sur le nombre de jours.

Qu’elle cesse de mégoter... Les congés sont aux travailleurs. Les prendre, c’est du vol.

Le Creusot :  Quand le McDo prend ses désirs pour la réalité

Echo d'entreprise
28/04/2020

On a reçu un mail cette semaine, qui dit qu’on va revenir travailler en équipe complète dès le 11 mai, car, selon la direction, « tout aura été mis en place pour notre sécurité ». Pour préparer la nourriture, nous serons de nouveau les uns à côté des autres, et nous serons en contact aussi avec les clients, qui eux-mêmes auront croisé d’autres personnes avant d’arriver.

CHR Metz-Thionville :  Pour se préparer à faire des profits, y'avait des masques

Echo d'entreprise
27/04/2020

Selon la CGT, pas moins de 170 soignants ont été testés positifs au COVID-19 sur le CHR de Metz-Thionville.

C’est énorme et le personnel paye aussi là l’incurie des pouvoirs publics à les équiper de matériel de protection.

Du matériel de protection comme les masques que de grandes entreprises, comme PSA, avaient stocké par centaines de mille pendant que les soignants s’épuisaient à sauver les malades.

Le virus du profit est plus dangereux encore que le coronavirus !

Devanlay-Lacoste (Troyes) :  Un 100 % qui ne lui coûte guère

Echo d'entreprise
27/04/2020

Devanlay-Lacoste a prétendu que les salariés ne perdraient pas de salaire, même ceux en chômage partiel. Sauf que Lacoste a utilisé plusieurs combines. D’abord, il a décrété plusieurs semaines en période basse comme c’est rendu possible par les accords de modulation dans le textile. Et puis la direction a imposé de prendre jusqu’à 10 jours de congé : 5 sur le reliquat de l’an passé et 5 sur l’année à venir. Du coup, il y a très peu de chômage partiel.

En fait, ce sont les salariés qui se sont payé le maintien du salaire à 100% !

Cadeau de patron !

Smurfit-Kappa (Épernay) :  Débrouille et profits

Echo d'entreprise
27/04/2020

Tenus de travailler durant le confinement, les ouvriers de la cartonnerie Smurfit à Épernay ont bricolé des séparateurs de postes en carton pour tenter de se protéger.

Qu’a fait le patron de son côté ? Il a commercialisé ces séparateurs !

Comme partout, les travailleurs se débrouillent, les patrons encaissent.

Michelin - Saint-Doulchard (Cher) :  L’équité selon Michelin...

Echo d'entreprise
26/04/2020

Les dirigeants de Michelin ont annoncé une baisse de leurs rémunérations et une réduction des dividendes de 3,85 à 2 euros. Ce serait la quote-part des actionnaires à l’effort nécessaire en cette période de réduction de l’activité.

Inutile de dire que ce ne sera pas un grand « sacrifice » pour eux, d’autant que la direction garde en permanence l’œil fixé sur le cours de l’action Michelin. Ainsi depuis le début de l'année, le groupe Michelin rachète chaque semaine pour 1,785 million d’euros de ses propres actions afin d’en maintenir le cours. Fin mars le cumul atteignait déjà 18 millions d'euros.

Les gros actionnaires n’ont donc pas trop d’inquiétude à se faire pour l’avenir, alors que les travailleurs, auxquels on a déjà volé des jours de congé, risquent dans certaines usines, comme celle de Bourges, de voir leurs salaires amputés pendant de nombreux mois en raison du chômage partiel annoncé au moins jusqu’à la fin de l’année.

A moins que les travailleurs imposent leur équité à eux, à savoir prendre sur les revenus des actionnaires pour maintenir l’intégralité des salaires.

Chantier Imany (Langres) :  le patron a une envie pressante : « ça ne peut pas attendre »

Echo d'entreprise
26/04/2020

À Langres, en Haute-Marne, le chantier de construction de la plate-forme logistique Imany a repris du service. Le PDG de ce groupe explique doctement que l’ouverture de cette plate-forme étant programmée pour janvier 2021, « il n’est pas question que ce chantier prenne du retard ».

Une bonne partie de la population a dû tout arrêter pendant des semaines. Nos vies ont pris du retard. Ce PDG est tellement habitué à donner des ordres qu’il ne voit même pas en quoi ces propos sont choquants.

L’urgence de ces gens-là n’est pas la nôtre, la santé de tous compte plus que de préserver les profits d’une entreprise.