Échos des entreprises

CHU d’Angers :  De quoi être révoltés !

Echo d'entreprise
24/03/2020

Au CHU d'A1ngers, nous sommes toutes et tous sur le pont, à faire le maximum pour contribuer à enrayer la maladie.

Ce qui est rageant, c’est que bien avant l’épidémie de Covid 19, l’hôpital était déjà « à l’os ». Depuis des mois, tout le personnel, des ASH aux médecins, ne cessait de le dénoncer. C’est la raison de fond de la grève des Urgences, démarrée il y a plus d'un an, et des grèves qui se sont multipliées dans différents services (ambulances, pneumologie, maternité, laboratoires, neurochirurgie, etc.). Partout, la sonnette d’alarme avait été tirée. Car partout, c’est le même manque d’effectifs et de matériel, le même épuisement des salariés du fait des heures supplémentaires notamment.

Macron ose déclarer maintenant que « la santé n'a pas de prix »... Mais pour les gouvernants, à genoux qu’ils sont devant le grand patronat, la santé n’est qu’une marchandise comme une autre. Macron comme ses prédécesseurs l’ont prouvé encore et encore, en ponctionnant les budgets publics pour fournir des milliards aux capitalistes et aux banques qui font du gras sur les crédits aux hôpitaux.

 

Iveco - Annonay (Ardèche) :  Des préparatifs de reprise scandaleux

Echo d'entreprise
24/03/2020

Une chaîne de montage d'Iveco

     Dans la presse, Iveco a annoncé la fermeture de l'usine d'Annonay jusqu'au 27 mars inclus. C'est un mensonge éhonté. Les ouvriers du nettoyage ont été convoqués dès vendredi 19 mars, ce que certains ont refusé.  À partir de lundi 23, des ouvriers du nettoyage, une minorité d'ouvriers de plusieurs ateliers et les employés des bureaux ont dû se rendre au travail. Des masques fournis étaient sensés tenir toute la journée, ce qui est un autre mensonge. Des délimitations ont été tracées dans les vestiaires ou les sanitaires pour, prétendument, maintenir les ouvriers à distance. Mais les présents sont bien conscients que ces précautions sont bidons. Si l'usine repart, ce sont des centaines d'ouvriers qui se serreront dans les ateliers.

     L'épidémie s'intensifie, les mesures de confinement se durcissent, il n'y a rien d'urgent à sortir des bus... mais Iveco s'en moque. La famille Agnelli, principale actionnaire de Fiat et Iveco, a maintenu l'activité de ses usines italiennes le plus longtemps possible, jouant avec la santé des ouvriers. Ceux-ci ont répondu par la grève et ont forcé Fiat à fermer. Les travailleurs d'Iveco, non plus, n'ont pas à se mettre en danger pour que les Agnelli engraissent un peu plus.

PSA - Poissy :  Attention, PSA a une banque à la place du cerveau

Echo d'entreprise
24/03/2020

PSA se prépare à rouvrir les usines du groupe alors que le virus n’est pas sous contrôle dans le pays.

À Poissy, se retrouver à 3 000, les uns sur les autres c’est prendre un risque énorme de se contaminer et ensuite de contaminer notre famille. Tout ça pour fabriquer des voitures?

Pour défendre notre peau, il sera nécessaire de se mobiliser collectivement pour imposer à la direction de rester chez nous.

La direction est irresponsable, pas nous!

Hôpital Saint-Antoine - Paris :  Les X-men contre le Bouffon Vert

Echo d'entreprise
24/03/2020

Macron a qualifié de « héros » les personnels hospitaliers qui continuent de travailler pendant l'épidémie. Mais ce qu'on réclame depuis des années, ce ne sont pas des supers-pouvoirs, c'est du personnel en plus, une hausse des salaires et du matériel décent.

À croire que son super-pouvoir à lui, c'est le super-mépris.

Michelin - St Doulchard (Cher) :  A rendre les vautours jaloux

Echo d'entreprise
24/03/2020

Le groupe Michelin réfléchit, au vu de ses prétendues difficultés économiques, à ne pas verser en mai comme prévu, voire de supprimer l’augmentation générale de 1% et les augmentations individuelles de 1,7% en moyenne, alors qu’il a réalisé 1,7 milliard de profits en 2019.
Une rapacité sans bornes.
On nous dit qu’il y aura un avant et un après coronavirus. De la part des exploiteurs, l’après s’annonce pire. Préparons-nous à riposter !

Michelin (Clermont-Ferrand) :  La course irresponsable au profit

Echo d'entreprise
24/03/2020

Au nom des « besoins de services publics » Michelin maintien certaines productions, entraînant la présence de plusieurs centaines de travailleurs dans les ateliers.

Ainsi à Clermont-Ferrand, des salariés travaillent pour produire des pneus pour les métros.

Même en admettant qu’il y ait un réel besoin, ce n’est pas le besoins du service publics qui justifie que la production soit maintenue malgré les dangers sanitaires pour ceux qui viennent à l’usine. C’est à cause de la politique de Michelin de limiter les stocks et de produire à flux tendu au point de ne pas pouvoir arrêter la production pendant quelques semaines !

Eurométropole de Strasbourg :  Ceux qui font et celui qui parle

Echo d'entreprise
24/03/2020

Eboueurs de l'Eurométropole (wikipedia)

À l'Eurométropole, nous sommes nombreux à encore travailler sans le matériel de protection nécessaire : ceux qui accueillent les enfants des soignants, ceux qui sont en contact avec le public, les balayeurs, les éboueurs. Il est indispensable que nous soyons protégés, et s’il y a un problème de matériel, l’organisation du travail doit s’adapter.

Car pour expliquer cette situation, le président de l’Eurométropole Robert Herrmann a dit que dans un contexte de pénurie de matériel de protection priorité devait être donnée aux personnels soignants. Opposer différentes catégories de travailleurs entre elles, c’est plus facile que de mettre les moyens matériels pour régler le problème pour tous.

Et c’est fort de café venant d’un homme qui fait partie de ce monde de politiciens bourgeois responsables des politiques locales et nationales de destruction de l’hôpital public et des services utiles à la population.

Dijon :  Une semaine à l’usine TPC de Saint-Apollinaire

Echo d'entreprise
24/03/2020

Il y a d’abord eu le télétravail

Comme quoi, toutes les théories sur la sécurité, la peur des hackers, la protection des données sont autant de discours qui ne tiennent à rien.

Pour s’en convaincre il n’y avait qu’à voir le nombre de collègues qui sont partis avec leur PC sous le bras et qui plus est, avec toutes les infos « secrètes » qu’ils contiennent.

 

Les lampistes de la production.

Le but du télétravail est d’éviter les déplacements et par là, le développement du corona. Sous-entendu, il est plus dangereux pour soi et les autres de venir au travail que de rester chez soi.

Merci pour ceux qui restent, les lampistes de la production.

Mais, virus ou non, c’est quand même à l’usine qu’on a le plus de chance d’y rester soit en ayant un accident soit en respirant des produits nocifs.

Et il n’y a en général pas grand monde pour s’en offusquer.

 

Pour la direction, pas question de fermer l’usine

Dès mardi, malgré toutes les absences de personnel, les fournisseurs en chômage, les personnels étrangers à TPC, interdits d’entrée, pour la direction, il n’était pas question de fermer l’usine.

Entre le discours de la direction servi aux délégués et ceux du gouvernement, pas de différence.

Le virus est dangereux mais si vous savez vous laver les mains pas de problème.Trop facile !

 

Direction et gouvernement ont les mêmes buts.

Mercredi, nous comprenons que nous serons sacrifiés. Le moins qu’on puisse dire, c’est que ce n’est pas facile à accepter. C’est à la haute fiab que les collègues réagissent le plus, jusqu’à faire descendre le DG.

Il s’accroche à ses certitudes malgré tous nos arguments qui valent bien les siens.

A ce jour, seul le confinement total à la chinoise a fait ses preuves ; tout le reste va contre la volonté de vaincre le virus rapidement, en jouant avec nos vies pour ne pas mettre en péril la bourse.

C’est pour défendre ces mêmes intérêts que les hôpitaux ont été vidés de leurs moyens

 

Jeudi, la cour est pleine.

Cette fois bien décidés à dire ce que nous avions sur le cœur, il ne nous aura fallu qu’une dizaine de minutes pour nous nous retrouvions, l’ensemble du personnel, dans la cour pour interpeller qui le DG, qui la RH, qui l’infirmière.

C’était chaud, une vraie colère.

Le DG n’entend rien, mais profite de ce que nous soyons tous là pour nous expliquer les gestes barrière, qu’il faut se laver les mains, garder nos distances etc… tout ce que nous savons déjà. Limite insultant !

 

Sans illusion.

Une chose est certaine après cette altercation avec la direction : quand il s’agit de nos intérêts propres, il ne faut pas s’attendre à ce que la direction soit d’accord avec nous.

La meilleure solution est de prendre nos responsabilités et de faire ce qui nous semble bon pour nous.

Cela a un prix mais il faudra en passer par là si on ne veut pas être les éternels sacrifiés.

Centre hospitalier - Tourcoing (Nord) :  L'Etat est défaillant, les travailleurs font face

Echo d'entreprise
24/03/2020

L’hôpital de Tourcoing accueille des patients Covid 19. Le service de réanimation et le service universitaire des infectieux ne traitent plus que les cas Covid 19.

L'Etat est complètement défaillant. D'abord parce qu'année après année, il a supprimé des postes et baissé les budgets. Aussi parce qu' il est incapable de faire parvenir des masques.

Ce sont les entreprises du coin qui ont envoyé leurs stocks. Les masques arrivés sont pour certains périmés depuis 2009. Ils ont été testés et jugés conformes par l'Institut Pasteur. A quoi sert la date de péremption alors ? A l'usage, les liens qui servent à les maintenir sur le visage se cassent facilement et la pince au niveau du nez sert moins bien que pour des masques neufs.

Autre problème, on compte plus de chambres covid 19, que de paires de lunettes de protection qui servent à aller au contact des patient covid 19.

Comme dans tous les hôpitaux, le personnel et le matériel sont bien en dessous de ce qui serait nécessaire pour faire face à une telle situation. Alors les agents hospitaliers s'organisent, le plus souvent entre eux, pour faire face à l'épidémie. Ils doivent trouver les solutions eux-mêmes et ne comptent plus leurs heures. Ce sont eux qui font tenir l’hôpital debout.

C'est la démonstration vivante que les travailleurs sont capables de diriger collectivement la société.

SAINT-AVERTIN (37) :  Hôpital Trousseau

Echo d'entreprise
24/03/2020

Entrée piétonne de l'hôpital

Pénurie ou contingentement ? ... non capitalisme

Le CHU de Tours disposerait de plusieurs jours de stock de masques selon la presse locale. Le médecin hospitalier responsable de l'équipe opérationnelle d'hygiène récuse le terme de pénurie et parle plutôt de contingentement.

Cependant seules les personnes effectuant des gestes invasifs (tels que des intubations) peuvent disposer de masques FFP2. Les autres soignants portent de simples masques chirurgicaux.

Depuis des années, pour servir les capitalistes de tout bord, les différents gouvernements ont fait le choix de restreindre de manière drastique les moyens alloués aux hôpitaux. Voilà le résultat !

Pour disposer de plus de masques l'hôpital en est arrivé à mendier auprès de plusieurs fournisseurs. Les travailleurs n'auront plus qu'à demander des comptes à tous les capitalistes profiteurs et à leurs valets du gouvernement !

Manque de réactivité

Si l'on n'est pas sûr qu'il y ait pénurie de masques, une chose est sûre c'est que le CHU de Tours manque de réactif pour réaliser le test au Covid19. Ce qui fait que le test n'est pratiqué que sur les salariés fragiles. Pour ceux pour lesquels il y a des doutes, ils sont mis en "quatorzaine".Et pour les salariés qui ne présentent aucun signe mais qui peut-être sont porteurs du virus, ils continuent de travailler comme si de rien n'était au risque de contaminer leurs collègues et les patients !

Si les laboratoires pharmaceutiques n'étaient pas gérés par des rapaces capitalistes mais par les travailleurs eux-mêmes, et dans l'intérêt de tous, il aurait été possible de prévoir ces réactifs en quantité suffisante pour que tout le monde soit testé.