Échos des entreprises

Delpharm - Orléans la Source (Loiret) :  Produire à tout prix

Echo d'entreprise
31/03/2020

Afin d’aider les soignants et lutter contre la propagation du virus, les productions non essentielles et non urgentes, comme celle du dentifrice, doivent être reportées. Quant aux autres productions, elles devraient donner lieu à une transparence sur l’état des stocks, mais la direction tient à sa production coûte que coûte.

Ainsi, face à l’impossibilité de respecter la distance d’un mètre sur les lignes de production, elle n’a pas hésité à aller à l’encontre des recommandations faites par les spécialistes, en affirmant que rester à moins d’un mètre dans un délai de 15 minutes ne présentait aucun danger ! Et pour obtenir les kits de protection qui étaient arrivés, il a fallu que les travailleurs menacent d’arrêter la production sur-le-champ.

Pour se protéger du virus et de la rapacité patronale, les travailleurs ne peuvent compter que sur eux-mêmes.

Hutchinson - Châlette sur Loing (Loiret)  :  La direction sabote le confinement

Echo d'entreprise
31/03/2020

Le 23 mars, certains secteurs de l’usine ont repris pour fabriquer des durits et des rondelles de bocaux, qui ne sont d’aucune aide dans la lutte contre le coronavirus.

La direction sabote les efforts des équipes médicales : le travail multiple les risques de contagion malgré les précautions sanitaires, car il est impossible de ne pas se croiser dans les ateliers, au vestiaire, au réfectoire. Et les masques utilisés seraient bien plus utiles au personnel soignant, aux caissières, aux femmes de ménage, etc.

Certains acceptent de travailler car en payant le chômage à 84 % du salaire net, cela fait 200 à 400 euros en moins par mois. Dans ces conditions, peut-on encore parler de volontariat ? Quant aux intérimaires, qui parfois travaillent depuis longtemps à l’usine, certains ont été congédiés par simple SMS et ne touchent rien.

Pour ceux qui sont en chômage partiel, les congés signés pour avril ne seront pas reportés. Mais quand l’activité normale reprendra après le confinement, la direction prévient déjà qu’il faudra travailler dur, même pendant l’été. Il n’y a jamais de répit avec ces patrons ! Ils jouent avec la vie des travailleurs, sabotent l’effort de confinement général, et profitent de toute occasion pour leur faire payer la crise sanitaire.

Alors non seulement il est urgent et vital de fermer l’usine, mais il faut aussi que les travailleurs se préparent à ne pas en faire les frais, en demandant des comptes à Hutchinson et à son patron Total, qui croule sous ses 10 milliards annuels de bénéfices.

Chanel (Oise) :  la communication et la réalité

Echo d'entreprise
31/03/2020

Pendant la grève de 2011

Toutes les usines Chanel du département ont fermé. La direction de Chanel se vante dans la presse de payer intégralement les salaires et de ne pas utiliser le chômage partiel pour « ne pas peser sur les comptes publics ».

C’est en fait de la publicité qui ne leur coûte pas bien cher, car ce qui n’est pas dit, c’est qu’elle prend 5 jours de congés payés aux salariés. Et encore 5 autres jours de repos sur les RTT et les compteurs d'heures… si le confinement se prolonge.

Avec la fortune accumulée au fil des années sur le dos des travailleurs en CDI, en intérim ou en sous-traitance, les deux actionnaires de Chanel sont classés 5ème fortune professionnelle en France. Ils auraient donc largement les moyens en prenant sur cette fortune de maintenir les salaires sans toucher aux congés.

Colgate-Palmolive (Compiègne) :  Des moyens pour la sécurité des ouvriers !

Echo d'entreprise
31/03/2020

À l'usine, plus de 400 salariés produisent des produits d'hygiène et d'entretien : savon liquide, gel douche, liquide vaisselle et autres. L'usine a été déclarée d'utilité publique par le préfet de l'Oise et la production continue.

La direction dit mettre tout en œuvre pour protéger les travailleurs. Mais on en est loin. Les ouvriers sont accueillis par des pompiers en combinaison intégrale qui prennent leur température. Mais dans les ateliers, s’il y a du savon, il n’y a pas de masques. Et par moment le travail se fait à moins d'un mètre les uns des autres.

Produire du savon et des produits d'entretien qui sont effectivement indispensables pour lutter contre l'épidémie devrait se faire avec les conditions de sécurité maximum. De plus, la production de ce qui n’est pas indispensable, comme la Soupline, qui continue pourtant, devrait être arrêtée.

Les ouvriers ne doivent pas être sacrifiés pour que Colgate continue à faire marcher la pompe à profits.  

Certicall Marseille :  Freefric

Echo d'entreprise
31/03/2020

Même entourés de remerciements et d’appels au dévouement, dans le dernier post de la direction DRA, la menace d’un retour sur le site de Marseille pour ceux qui ne télétravaillent pas est odieuse.

D’autant qu’il y a au moins trois cas confirmés de COVID 19 dans le centre.

Tous nous répètent qu’il faut se confiner, ne pas se regrouper. Alors en pleine pandémie, c’est quoi l’urgence ?

Protéger notre santé et celle de nos proches ou continuer à nous faire travailler quel qu'en soit le prix ?

SNCF :  Un président qui ne manque pas d’air

Echo d'entreprise
31/03/2020

manifestation du 28 décembre contre la réforme des retraites

Le 27 mars, le président de la SNCF Farandou s’est adressé à tous les cheminots dans un communiqué. Comme il est de bon ton de le faire en ce moment, il a invoqué l’unité nationale et la continuité industrielle. Il n’a pas reculé devant les phrases ronflantes comme « nous sommes tous SNCF » ou « les cheminots font de grandes choses quand ils savent qu’ils servent l’intérêt général ».

C’est pourtant grâce à lui et à ses prédécesseurs que les cheminots travaillent sous divers statuts dans quatre sociétés anonymes distinctes, et que le recours à la sous-traitance ne cesse de croître.

Et pour ce qui est de l’intérêt général, celui de la population et des travailleurs, les cheminots l’ont défendu par deux mois de grève contre une réforme des retraites qui appauvrira  les familles populaires, et que soutenait  Farandou…

AXA France :  L'occasion fait le larron

Echo d'entreprise
31/03/2020

À AXA France, Assurances, nous sommes depuis deux semaines en travail à distance, confinés à nos domiciles.

La direction sautant sur l’occasion que lui offrent les ordonnances du gouvernement vient de nous annoncer qu’elle nous impose de prendre des congés. Sous prétexte de difficultés économiques (!), elle va nous voler 1 à 2 jours par semaine suivant les services, de congés payés, JRTT/JRA, jours sur notre compte épargne temps, et ce sur le mois d’avril, pouvant aller jusqu’à 10 jours. C’est elle qui décide quels services sont en baisse d’activité et le nombre de jours imposés.

AXA est une multinationale du CAC 40 qui, depuis des années, additionne les milliards de bénéfices. La direction, dans sa note, ose nous dire qu’il s’agit de solidarité. Avec qui ? Les actionnaires de toute évidence.

Hôpital à Domicile (HAD) de Dunkerque (Nord) :  Les soignants en colère

Echo d'entreprise
31/03/2020

L’Hôpital à Domicile de Dunkerque (HAD) permet à des patients de sortir de l’hôpital et d’être suivi à domicile par des soignants qui se déplacent. Mais depuis la mise en place du Plan blanc, le personnel soignant de l’HAD doit s’occuper d’un nombre toujours plus important de patients, car des malades del’hôpital sont renvoyés chez eux pour libérer des lits.

Face à cette situation la direction a revu à la baisse les consignes de sécurité. Elle répète que des masques FFP2, pourtant les seuls à protéger les soignants, contrairement aux masques chirurgicaux, les soignants n’en ont pas besoin. Cela alors qu’ils sont quotidiennement en contact avec des dizaines de personnes qui sont peut-être malades. Les masques chirurgicaux, pourtant le strict minimum pour ne pas infecter les patients, étaient depuis le début de l’épidémie distribués au compte-goutte : trois par poste de douze heures. Et depuis quelques jours, la direction a donné des masques qu’elle avait en stock, qui ne protègent absolument de rien. A tel point qu’elle a demandé d’en mettre deux, un au-dessus de l’autre ! Du bricolage, qui s’avère dangereux face aux personnes à risques que les soignants prennent en charge.

Même face à une patiente qui présentait des symptômes du Covid-19, les soignants ont dû monter au créneau pour arracher un masque FFP2 à la direction.

Malgré les suspicions de COVID 19 chez certains patients, aucun test n’est effectué. Les tests ne sont réalisés qu’à l’hôpital, et non à domicile. Face à des personnes à risques, c’est pourtant urgent de tester les patients et de les isoler du reste de leur famille pour ne pas créer des foyers de contamination.

Au sein même de l’établissement du HAD de Dunkerque, la situation est dégradée pour le personnel. La consigne est de ne pas rester groupés mais il n’y a pas de solution adaptée pour prendre les repas, il n’y a qu’une salle pour tout le monde. Les chefs n’ont pris les choses au sérieux que pour eux même, ils portent des masques en permanence et ils ne reçoivent que quelques soignants, un par un dans leurs bureaux. Une marque de mépris supplémentaire.

La direction de l’HAD envoie donc le personnel médical avec du matériel incomplet, sans prendre les mesures de base pour endiguer l’épidémie. C’est faire prendre des risques aux soignants et aux malades.

Hôpital Saint-Antoine - Paris :  Testés positif... à la colère

Echo d'entreprise
31/03/2020

Jour après jour, les cas de Covid-19 se multiplient dans les équipes. Alors l’anxiété monte forcément… mais la colère aussi ! Car cette situation aurait pu être évitée.

Il y a une semaine des équipes entières étaient sans masques, et encore maintenant il en manque largement, tant la direction les distribue au compte-gouttes.

Si elle veut prendre des risques, libre à elle. Mais alors qu’elle vienne bosser dans les services.

Hôpital Saint-Antoine - Paris :  Il y a urgence

Echo d'entreprise
31/03/2020

Voilà des semaines que la pandémie est annoncée, des semaines que l’hôpital se réorganise pour accueillir au mieux les malades du Covid-19… et c’est toujours la pénurie et le rationnement concernant les masques, les surblouses, et les lunettes de protection.

Partir « en guerre » contre le virus, on veut bien. Mais avec des armes et des munitions.