Échos des entreprises

La Poste Paris 11e-20e :  Intérimaires licenciés

Echo d'entreprise
21/05/2020

Au bureau de poste de la rue des Pyrénées à Paris qui regroupe la distribution des 11e et 20e arrondissements, 26 facteurs se sont rendus le 12 mai à la direction pour demander l’embauche en CDI des travailleurs en intérim qui le veulent.

Ceux-ci avaient été recrutés en urgence début avril pour distribuer les journaux, lorsque les patrons de presse s’étaient plaints de la décision de La Poste de réduire à trois jours par semaine la distribution des abonnements.

Pour un contrat de 21 heures par semaine, les travailleurs intérimaires ont reçu 731 euros par mois. Après avoir touché une misère et risqué leur santé, ils sont mis dehors ! La Poste est ainsi une nouvelle fois à l’avant-garde des licenciements.

Hôpitaux - Île de France :  Non au retour à l'anormal

Echo d'entreprise
21/05/2020

TOUS ENSEMBLE - Hôpital Bicêtre

À Robert Debré, le jeudi, des collègues manifestent dans et autour de l’hôpital, pour dire « Pas de retour à l’anormal » et exprimer leur mécontentement. Celui-ci ne date pas d’hier, à Bicêtre non plus : les départs à la retraite ou ailleurs non remplacés, les plannings chamboulés etc…

Nous avons toutes les raisons de manifester notre ras-le-bol.

VIR… AGE - Hôpital Pitié-Salpêtrière

Le laboratoire de virologie est débordé par les tests Covid, notamment les sérologies.

Comme partout, les renforts sont moins nombreux mais le boulot a singulièrement augmenté.

Comme partout, c’est de l’embauche qu’il faut, à hauteur des besoins.

TAO Keolis - Orléans (Loiret) :  Une réaction pas volée

Echo d'entreprise
20/05/2020

Quatre organisations syndicales appellent à la grève le lundi 25 mai pour protester contre les conditions de reprise du transport urbain dans l’agglomération orléanaise. La montée vers l'avant des passagers ne passe pas auprès des personnels, qui ne sont pas satisfaits non plus des moyens mis en œuvre pour le nettoyage et la désinfection des rames et des bus.

Les travailleurs ont également fait leur compte et ils n’acceptent pas l’amputation de leur salaire consécutive à la période de confinement. Ils n’ont pas à faire les frais de la crise sanitaire, c’est à Keolis, riche à milliards, de payer.

Abattoirs Travidal - Fleury-les-Aubrais (Loiret) :  Sous-traitants pas traités

Echo d'entreprise
20/05/2020

Depuis une semaine, le cluster qui s'est déclaré dans les abattoirs Travidal à Fleury-les-Aubrais fait la une des journaux. Le 20 mai, 54 travailleurs ont déjà été testés positifs. Et si l'Agence Régionale de Santé (l’ARS) a annoncé le dépistage de tous les travailleurs de l'entreprise et des entreprises sous-traitantes, dans la réalité certains salariés des entreprises sous-traitantes n'ont pas pu bénéficier de ce dépistage généralisé et normalement automatique.

Est-ce un problème de tests ? Est-ce une tentative pour masquer l'ampleur de la contamination ou est-ce simplement le fruit de la désorganisation de cette société ? Les travailleurs de Travidal ou des sous-traitants ne peuvent décidément pas faire confiance ni à leur employeur ni aux pouvoirs publics pour préserver leur santé.

Vesuvius - Feignies (Nord) :  La multinationale menace les emplois

Echo d'entreprise
20/05/2020

L'usine de produits réfractaires où travaillent plus de 200 personnes laisse planer la menace des fins de contrats pour certains intérimaires. L'année dernière déjà, c’était les employés du laboratoire de recherche dont les postes étaient menacés et mis en concurrence avec ceux du site belge de Ghlin.

L'usine de Feignies existe depuis plus d'un siècle et a vu se succéder à sa tête plusieurs générations de profiteurs : Dumont, CEC, Lafarge... Aujourd'hui, c'est la multinationale américaine Vesuvius qui s’enrichit de l'exploitation et pour imposer sa loi, elle entretient une menace permanente sur les emplois.

Il y a moins de 10 ans, à quelques kilomètres de là, c'était l'usine Sambre et Meuse, centenaire elle aussi, dont le patronat organisait la fermeture, dans une région déjà frappée par le chômage...

Quand un système condamne une part grandissante des travailleurs à l'insécurité quotidienne et au chantage à l'emploi, c'est qu'il est l'heure de s'organiser pour le renverser !

CHU Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) :  Manifestation de soignants

Echo d'entreprise
20/05/2020

Mardi 19 mai, plusieurs dizaines de personnels du CHU se sont rassemblés devant la direction générale du CHU pour dénoncer les salaires toujours bloqués ainsi que le non-paiement de la prime exceptionnelle et des heures supplémentaires, le manque de moyens de protection et de dépistage, la non-embauche de personnel, les fermetures de lits et la non-reconnaissance du Covid-19 comme maladie professionnelle.

Le gouvernement est prompt à dégager des fonds pour les entreprises. Mais pour les premiers de corvées, il n’y a que de vagues promesses.

Le personnel des hôpitaux a bien raison de se faire entendre.

La Poste - Paris 17ème  :  Un choix de classe

Echo d'entreprise
20/05/2020

Paris Adresse, est une sorte de bureau de poste qui dépend du Centre d'action sociale de la Ville de Paris et du centre de distribution postale de Paris 17 et est situé à côté de celui-ci.

Il permet à des usagers souvent étrangers et beaucoup sans domicile fixe de venir y chercher du courrier, souvent pour des démarches administratives.

Pendant le confinement, certains ont reçu plusieurs amendes. Venus retirer leur courrier, ils n'auraient pas eu d'attestation de sortie pendant le confinement ou n'auraient pas respecté celui-ci.

Le gouvernement est plus à l'aise pour envoyer sa police contre les plus pauvres des classes populaires que pour leur donner un toit et leur garantir des conditions d'existences correctes.

Hôpitaux - Île de France :  Des augmentations de salaire pour tous

Echo d'entreprise
20/05/2020

FACE À FACE - Hôpital Pitié-Salpêtrière

La visite surprise de Macron, Veran et Hirsch, vendredi dernier à la Pitié-Salpêtrière a été l'occasion pour les collègues du bâtiment Gaston Cordier de leur dire ce qu'ils avaient sur le coeur : qu’il manque du matériel toute l’année, que les masques FFP2 que nous avons sur le nez sont toujours périmés, que la prime on va la prendre mais que ce sont des augmentations de salaire qu’il nous faut.

Cela fait plaisir car c'est ce que l'on ressent tous. Préparons-nous à le redire à des centaines le plus tôt possible en manifestation.

ÇA NE SUFFIRA PAS - Hôpital Saint-Antoine

Le vendredi 15 mai au matin, le décret pour la prime des hospitaliers – pouvant aller de 500 euros à 1500 euros – a été publié au Journal officiel... pile-poil avant que Macron ne se rende à la Pitié-Salpêtrière.

Cette prime, qui sera soumise à certains critères et qui ne sera même pas versée à tout le monde, est une manoeuvre pour nous diviser.

Ce n’est pas une prime qu’il nous faut, c’est une véritable augmentation de salaire de plusieurs centaines d’euros, et pour tous.

Hôpital de Clermont (Oise)  :  Retour à l’anormal

Echo d'entreprise
20/05/2020

Le retour à la normale devrait être signe de soulagement. Mais c’est exactement le contraire. À la Blanchisserie comme dans bien d’autres services, c'est de nouveau le travail en sous-effectif. Pendant le confinement, il y a eu des renforts mais c'est en permanence qu'il en faudrait... c'est à dire qu'il faudrait des embauches.

Dans des Ehpad, avec beaucoup de retard, les résidents et le personnel ont été systématiquement testés pour le virus. Même si ce n'est pas la solution miracle, cela permet de séparer ceux qui peuvent transmettre la maladie des autres.

Mais à Clermont, visiblement la direction préfère la politique de l’autruche.... à moins qu'il n'y ait toujours pas suffisamment de tests…

Quant à la prime, il a fallu des semaines pour qu’un simple décret accordant des primes aux hospitaliers, en rapport avec la pandémie, soit signé. Cela en dit long sur les priorités du gouvernement…

Tout ce qui peut nous être utile a eu du retard : les masques, le gel, les tests, la prime, etc.

La seule chose que l’État a fait d’urgence, c’est de donner des milliards par centaines pour permettre au grand patronat de passer la crise sans encombre.

Limoges :  LEGRAND se sert de la crise sanitaire pour surexploiter les travailleurs par tous les bouts

Echo d'entreprise
19/05/2020

Le cortège Legrand dans une manif

Depuis le 11 mai, la production a repris dans les ateliers de Limoges. La direction se plaint même d’avoir 7 jours de retard… Alors, après avoir piqué des jours et des jours de congés et RTT, elle déclare, maintenant que les commandes repartent, qu’il « faut sérieusement se remettre à produire ».

Plutôt que de profiter du pont de l’Ascension, elle appelle les travailleurs à venir travailler le vendredi 22 mai dans les sites ouverts, osant parler d’une « belle opportunité » pour « reconstituer leurs compteurs ». Autrement dit, il va falloir marner et en plus il faudrait dire merci !

Il y a ceux qui vont devoir travailler plus et à côté, dans les bureaux, le vol de congés continue. Jusqu’à fin juin, ce sera tous les vendredis en congés imposés. Certains ont épuisé leurs 28 jours de congés. Pas grave répond la direction, elle autorise des compteurs négatifs, bien plus largement que ce que prévoit l’accord. C’est illégal d’imposer des congés. Pas de problème répond la direction, ce n’est pas imposé, c’est juste que les chefs disent qu’il n’y a que 4 jours travaillés !

Le groupe Legrand est clair sur ses objectifs, il faut économiser tout ce qui est possible pour maintenir ses profits. Et le 3 juin, comme prévu, les actionnaires toucheront leurs dividendes.
De quoi faire monter la colère.